-
MORANE AI au 1/66
C'est le modèle au 1/33 proposé par CARDBOARD MODEL qui va nous servir de base. Il s’agit d’un appareil de la MPS 158 dont le pilote était le Sgt Rufus R. Rand.
Tout aurait été pour le mieux si les couleurs du volet de dérive n’avaient pas été inversées. De plus l' hélice est peu réaliste et les mats trop larges. J’avais critiqué la couleur bleue des mats, les voyants plutôt bois naturel vernis, mais il semblerait que j’ai tort, comme le laisse supposer ce profil relevé sur le net à l'adresse:
http://www.aimschool.com/wp-content/uploads/2007/02/ms-ai-1.jpg
En ce qui concerne le volet de dérive, une seule solution, le redessiner. C’est ce que j’ai fait sous autocad. Pour l’hélice j’ai plongé dans ma « boite à rabiots informatique » ou j'ai trouvé une hélice de forme plus appropriée. Quant aux mats trop larges, il va falloir faire avec si l’on veut les conserver en papier, un minimum de rigidité étant exigé.
Le niveau de détail assez limité qui m’avait laissé un peu sur ma faim concernant le modèle au 1/33 présenté dans la rubrique correspondante, s’avère un atout une fois réduit au 1/66. Cela donne un modèle bien détaillé particulièrement au niveau du poste de pilotage bien visible.
Sans trop rentrer dans les détails voici quelques commentaires sur la réalisation de ce modèle.
Les planches ont été réduites au 1/66 à la photocopieuse. Avantage : quatre planches réduites tiennent sur une feuille A4 ce qui est particulièrement économique. J’ai réalisé deux impressions : une sur du papier 110g et une autre sur du papier 80g (plus facile à « rouler » pour les formes cylindriques).
Comme dit plus haut le poste de pilotage est bien détaillé : tableau de bord (avec une goutte de « crystal clear » sur les instruments), siège équipé de sa ceinture, palonnier et manche (en cap). Figurent aussi les structures latérales qui donnent du relief à cet habitacle.
Le fuselage est constitué de plusieurs tronçons collés les uns aux autres. Le fuselage étant constitué de lisses, celles ci seront marquées sur le revêtement pour en matérialiser les facettes.
Le pare brise est tiré d’une chute de rhodoïd. Quand c’est possible, c’est quand même mieux que le papier coloré en bleu.
La réalisation du moteur en étoile ne pose pas de problème particulier pour qui sait « rouler « du papier. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à le rendre mobile car je considère qu ‘une maquette n’est pas un jouet. Donc, tout sera collé, ce qui facilite d’ailleurs grandement le montage.
Tous les renforts (mats et train) sont réalisés en cap 3/10. L’axe du train est tiré de la même matière et reçoit une couche gris clair. A noter que les pneus sont peints en gris plutôt clair et possèdent un méplat pour simuler leur écrasement sous le poids de l’appareil. Détail qui ne coûte rien, juste histoire de se faire plaisir !
Les deux mitrailleuses n’ont pas fait l’objet de simplification. Tout y est y compris les bouches des deux mitrailleuses réalisées en cap 3/10.
La dérive et le stabilisateur reçoivent une ame en cap puis sont collées sur le fuselage. Le volet de dérive est représenté légèrement braqué (j’aime). Par contre j’ai renoncé à représenter la gouverne de profondeur orientée vers le bas, opération trop délicate à réaliser si l’on souhaite conserver une certaine épaisseur à cette gouverne. J’ai jugé que le jeu n’en valait pas la chandelle.
Le montage de l’aile ne pose aucun problème. Elle sera positionnée d’abord sur les mats centraux (attention à l’équerrage). Les autres mats seront rajoutés par la suite. Pour les mats qui possèdent une ame en cap, des trous de 3/10 seront préalablement percés aux endroits adéquats sur le fuselage et sur l’aile.
Reste le délicat problème des haubans. A cette échelle ils devraient faire environ 0.04mm de diamètre, en gros l’épaisseur d’un cheveu. J’ai déjà essayé ce genre de matière aussi bien que divers fils de pèche sans obtenir de résultat concluant. Le papier n’a pas la même résistance à la tension qu’une maquette en plastique et il n’y a rien de plus moche qu’une maquette avec les haubans qui pendouillent. A mon sens, la seule solution est le rigide, mais le diamètre le plus fin que je connaisse est celui des épingles à insectes référence 000 qui fait 0.2mm ce qui est encore trop gros. Donc, faute d’avoir trouvé la solution, je m’en passe pour l’instant.
Voilà donc un bien joli MORANE, pas trop difficile à assembler, qui vient compléter ma collection d’avions français à cette échelle, et qui m’a permis de me défouler les doigts en me reposant les neurones bien accaparés par le WIBAULT 283, qui est en bonne voie de réalisation.
Si certains sont intéressés par le volet de dérive redessiné (format pdf) je le tiens à leur disposition.
Bons vols
-
Commentaires