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Le Blériot 111 était un monoplan destiné au transport de 4 passagers dans des conditions confortables (pour l'époque). Dessiné par André Herbemont, Il fut le premier avion français à être équipé d'un train d'atterrissage escamotable.
Le Blériot 111 effectua son premier vol le 24 janvier 1929. Son ultime version, baptisée Sagittaire, aurait du participer à la course aérienne Londres- Melbourne de 1934, mais le train d'atterrissage, endommagé deux jours avant le départ de la course, le contraint à l'abandon.
En l'absence d'intérêt commercial pour son type de conception, et après six versions, le Blériot 111 ne dépassa pas le stade de prototype et ne fut pas mis en production.
Documentation
Le Fana de l'Aviation dans son n°390 de mai 2002 nous en propose une étude très complète sous la plume de Michel Bénichou avec la participation de Michel Borget.
En complement, je vous propose quelques photos, parues dans la presse de l'époque, qui illustrent l'évolution du Bleriot 111 au fil de ses 6 versions, ainsi que les liens vers les articles correspondants (source Gallica).
L'évolution du Blériot 111, en photos, au travers de la presse d'époque.
Configuration initiale ou Blériot 111-1
Crédits photos:
Photo 1: Les Ailes 9 mai 1929
Photo 2, 3 et 4 L'Aéronautique avril 1929A noter: Vitrage avant fixe, pas de vitrage latéral. Calotte supérieure amovible. Aile rectangulaire jusqu'à l'articulation des ailerons puis trapézoïdale jusqu'à l'arrondi marginal. Épaisseur relative décroit à partir de la partie rectangulaire jusqu'aux extrémités.
Moteur Hispano Suiza 6 cyl. en ligne démultiplié. ENV 16M
Bleriot 111 bis (ou Bleriot 111-2)
Photo: L'Aérophile décembre 1929A noter:Par rapport à la version précédente: les mâts en extrados de voilure au lieu de ceux en V à l'intrados. Nouvelle configuration du train d'atterrissage et gouvernail compensé avec tab vertical.
Blériot 111-3
Photos L'Aéronautique janvier 1931A noter: Fuselage identique 111-2. contre fiches du train reportées de l'arrière vers l'avant.
Moteur Gnome Rhône Jupiter 420cv
Blériot 111-4
Photo l'Aéronautique janvier 1931 et Les Ailes mai 1932A noter:cellule identique au Bleriot 111-3. Train rentrant.
Moteur Hispano Suiza 400CV
Immatriculé F-ALZE
Blériot 111-5" Le Sagittaire"
Photo "Les Ailes" 17 nov. 1934A noter: poste de pilotage reporté à l'arrière. Profil clark biconvexe.
Moteur Hispano Suiza 12Mbr démultiplié de 500cv. Hélice tripale Ratier, puis Gnome et Rhone "Mistral" de 670ch entrainant une hélice Chauvière à 4 pales en bois.
Bleriot 111-6
Photo parue dans "Le Fana" origine Musée de l'Air et de l'espaceIl s'git du 111-5 modifié en vue de la participation à la course Londres Melbourne. Malheureusement Il ne put y participer suite à un accident de train d'atterrissage à deux jours du départ de l'épreuve.
Moteur Gnome Rhône 9K Mistral de 670cv Hélice quadripales Chauvière
La maquette
Faute d'éléments suffisants concernant sa présentation extérieure (la version 6 avait été modifiée pour emporter trois hommes d'équipage et la présentation extérieure remaniée), mon choix s'est porté sur la version 5 avec moteur Gnome et Rhône et hélice quadripale (constitué de deux hélices bipales superposées et calées à 90°). Original!
Nota:La version choisie pour illustrer la couverture du "Fana" est aussi la version 5, mais telle qu'elle fut présentée au salon de l'Aéronautique de 1932, équipée du moteur Hispano Suiza et hélice tripale Ratier métallique.
GENERALITES CONCERNANT MON MODE OPERATOIRE (pour mémoire car déjà évoqué)
A propos de la conception du modèle...
Le plan multi vues est positionné en arrière plan dans un logiciel 2D, puis mis à l'échelle du 1/100 en prenant l'envergure, par exemple, comme base. Les axes de référence du plan importé seront orientés en accord avec ceux du logiciel. Le plan est redessiné en pensant "papier", le modèle ne pouvant être composé que de volumes développables en rapport avec l'échelle retenue. Le dessin portant sur une moitié de l'avion est suffisant, l'autre étant obtenue par symétrie. Une attention particulière est portée à la correspondance entre les différentes vues. On obtiendra ainsi un plan composé à minima des vues de profil, de face et de dessus. Disposer de photos et de caractéristiques dimensionnelles concernant l'avion grandeur seront d'une aide précieuse.
Tous les volumes (en particulier ceux constituant le fuselage) sont repris en 3D (Métaséquoia) et dépliés (Pepakura) avant d’être exportés dans le dessin 2D.
Des montages dits "bêta" valideront la conception. Les éléments validés seront regroupés de façon à constituer la future planche du modèle. La mise en couleur est réalisée à l'aide d'un logiciel photo.
...et de sa présentation.
Mes modèles sont en téléchargement gratuit ce qui ne m'engage pas (au moins moralement) à fournir une notice de montage détaillée: travail relativement long et peu gratifiant.
Cependant...
Les modèles que je dessine s'adressent à des maquettistes papier un minimum expérimentés, passionnés par les choses de l'air, donc en possession d'un minimum de documentation concernant le sujet traité.
Les éléments minimums constitutifs de la maquette sont regroupés sur une planche. La façon d'exploiter les éléments ainsi fournis est propre à chaque maquettiste. Elle est fonction de ses compétences et de la documentation en sa possession concernant le modèle original.
Une série de photos prises durant le montage illustre ma façon d'opérer. Si nécessaire, un certain nombre de pièces complémentaires, que j'ai cru bon d'ajouter (ou de remplacer), font l'objet d'une planche additive à télécharger.
Toutes mes réalisations sont accompagnées de photos du modèle monté: Courtoisie minimum vis à vis des passionnés qui s’intéressent à mes créations en prouvant que mes modèles sont bien montables à partir des éléments fournis (beaucoup de "pseudos" créateurs de modèles ne peuvent pas en dire autant!).
La conception du Blériot 111
Le seul plan en ma possession est celui paru à la rubrique "Les Ailes s'ouvrent" consacré au Bleriot 111-6 du journal "Les Ailes" du 20 septembre 1934 et repris ci contre.
Il sera redessiné en y intégrant les quelques caractéristiques dimensionnelles relevées dans les articles de presse en particulier:
- Envergure 17m - Largeur maxi fuselage 1m40
- Profil symétrique épaisseur 350mm - Hauteur cabine 1m90
- Corde maxi de l'aile 2m50 - Voie du train 3m50
- Longueur 10m60
- Hauteur 4m03
Le moteur Gnome Rhône 9K Mistral à un diamètre de 1m30, donnée utile pour dimensionner le capot moteur. L'analyse des rares photos (reprises ci-dessus) fera le reste.Je ne m’attarderai pas plus sur ce chapitre, mes outils étant toujours les mêmes: Dessin 2D (Autocad)
dessin 3D(Metasequoia), Dépliage (Pepakura), mise en couleur (Photoshop) Mise en page (Scribus).Téléchargement de la planche
A l'instar de ce qui est généralement proposé pour ce type de modèle, la planche proposée, bien que complète, est minimaliste. Elle s'adresse à des maquettistes un minimum expérimentés. A eux de l'adapter en fonction de leurs désirs et compétences.
La planche (ci-contre), au format A4 en pdf, est téléchargeable gratuitement ICI
Fuselage
Photo 1 Photo 2 Photo 3
Les trois photos ci-dessus résument bien ma façon de procéder pour des fuselages composés d'éléments de formes variées (autres que parallélépipédiques ou cylindriques).
A noter la présence de languettes façonnées à la demande (dents triangulaires resserrées dans les parties courbes).
Le nombre de dents
- Photo 1: Les différents éléments sont refermés sur eux même (après mise en forme préalable) par collage bord à bord. Je suis un adepte de la colle vinylique (colle blanche, dite" colle à bois").
- Photo 2: Les zones ayant fait l'objet d'un collage bord à bord sont renforcées intérieurement par une fine bandelette de papier de soie collée à la vinylique.
- Photo 3: ( les chiffres rouges se rapportent aux éléments proposés sur la planche annexe ci-dessous)
Au fur et à mesure de l'assemblage des différents tronçons, des couples garantissent l'intégrité de leur forme(2 et 3). Ces couples sont collés temporairement à l'extrémité de cure dents dont on aura cassé la pointe. Ils devront se positionner légèrement en force et immobilisés par quelques gouttes de colle. Une fois la colle sèche, les tiges de cure dents seront libérées d'une légère torsion.
Chaque fois possible, améliorer les collages par écrasement des languettes de jonction à l'aide d'une pince brucelles fine. Cela contribuera à limiter les sur épaisseurs au niveau des jonctions entre éléments.
Voilure
L'empennage est doté d'une âme en bristol (5). Les bords d'attaque et de fuite seront affinés au mieux par pression sur le pourtour avant mise en place sur le fuselage. La dérive peut être réalisée de la même façon mais j'ai préféré lui donner un profil moins "planche". Elle est fermée à sa périphérie puis emboitée sur l'étambot (6) fermant le fuselage à son extrémité.
L'aile est dotée d'un longeron (4) traversant le fuselage et assurant le dièdre des extrémités de l'aile.
Train d'atterrissage.
Le fait qu'il soit le premier relevable équipant un avion français mérite que l'on accorde du soin à sa réalisation. Les flancs des roues (1) sont contrecollées sur du carton de 5/10 puis assemblées deux par deux. Les pneus seront profilés, teintés en gris foncés, puis glissés dans leurs fourches respectives récupérées sur la planche principal, après avoir doublé leur face intérieur de bristol.
Les contrefiches, comme visibles sur la photo ci dessus et sur la planche annexe (7) seront réalisées en fil d'acier ou de laiton de 2 à 3/10 de diamètre.
Suggestions
Même à cette échelle, la maquette doit rester manipulable (avec précaution quand même) et conserver une bonne géométrie dans le temps. Ainsi, comme vous avez pu vous en rendre compte au paragraphe précédent, je dote mes modèles d'un minimum de structure (carton fort, fil d'acier ou de laiton etc). De plus, je ne peux résister au plaisir d'ajouter quelques éléments susceptibles d'accentuer un peu plus le coté maquette du modèle.
Ces éléments sont regroupés sur la planche au format pdf ci-contre, à télécharger (gratuitement) et à imprimer sur une feuille A4. Cliquer ICI
Jusqu’où ne pas aller trop loin...au 1:100
- Représenter les gouvernes braquées donne de la vie au modèle. Elle peut être envisagée. Je réserve malgré tout cette option à des modèles de plus grande taille.
- Le rendu d'un travail en trompe l’œil est difficilement appréciable à cette échelle, sans tomber dans l’exagération. Je me suis limité à foncer un peu la couleur de l'intrados de la voilure et faire ressortir les articulations des gouvernes.
Photoscope
On notera la présence sur la maquette de certains améliorations faciles à réaliser comme les haubans de liaison entre dérive et profondeur en tige d'acier de 2/10mm (aiguilles d'entomologiste). Le pot d'échappement est tiré d'un fil d'acier de 8/10 (visible sur la dernière photo).
Veiller à la bonne orientation des pales, l'hélice tournant dans le sens des aiguilles d'une montre vu de la place pilote.
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photo source: Airhistory.net
LE LATECOERE 26: UN AVION TOUT TEMPS, TOUT TERRAINS
Le Late 26 est l'avion à grand rayon d'action pour vols de nuit que réclamait Didier Daurat, Directeur d'Exploitation de la C.G.E.A., (Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques, fondée en 1921 à partit des Lignes Aériennes Latécoère).
Dérivé des Latécoère 17 et 25, il était spécialement adapté au transport postal.
Rustique il utilise le maximum d'éléments des types précédents déjà en production.
Il fit son premiers vol aux mains du pilote Elisée Negrin et, se révélant particulièrement prometteur, fut mis immédiatement en production.
Le Laté 26 fut produits à 66 exemplaires, en plusieurs modèles, dont les principaux:
- Laté 26-2R à moteur Renault 12 Ja (450cv non réducté): 33 exemplaires dont le proto n°651.
- Laté 26-6 à moteur Renault 12Jb (500cv réducté): 26 exemplaires.
L'intégralité de la production fut livrée à l'Aéropostale.
En 1933, 41 Laté 26 étaient encore opérationnels. 22 exemplaires furent utilisés sur les trajets d'Amérique du Sud et y finirent leur vie.
Le LATE 26-2 R F-AILY (n° de série 669)
Le F-AILY servit sur les lignes d'Amérique du sud pour le compte de la C.G.A. (Compagnie Générale Aéropostale). Il fut accidenté à Cayenne en juin 1929.
Il fait partie des 20 premières machines de série qui, à partir de novembre 1927, furent embarquées en caisses à destination de Rio, dès leur certificat de navigabilité obtenu.
Ces avions, trop peu nombreux au début, hâtivement remontés, moteur souvent mal réglés, formèrent néanmoins le noyau de la flotte Aéropostale au Brésil et en Argentine.
Paul Vachet inaugura l’aérodrome de Pelotas le 6 mai 1928 avec des vols de propagande à bord du F-AILY, tandis que Mermoz, le 19 aout de la même année, sur ce même avion, équipé "longue distance" avec des réservoirs supplémentaires, traversa sans escale le Brésil d'est en Ouest, franchissant 1800kilometres en onze heures de Rio à Puerto Suarez en Bolivie.
La maquette
A l'instar de ce qui est généralement proposé pour ce type de modèle, la planche proposée, bien que complète, est minimaliste. Elle s'adresse à des maquettistes un minimum expérimentés. A eux de l'adapter en fonction de leurs désirs et compétences.
La planche (ci-contre), au format A4 en pdf, est téléchargeable gratuitement ICI
Montage et suggestions d'améliorations
Mis à part un fuselage plus court et des différences mineures comme la forme des pare brises, l'assemblage est en tout points identique au Laté 26 "Spirit of Montaudran". Il est détaillé en suivant le lien suivant:
http://www.criquetaero.fr/latecoere-26-2-spirit-of-montaudran-1-100-a215393119
Photoscope
Le Laté 26 F-AILA ci-dessus (profil de Joseph de Joux dans "Le Fana" n°148) et notre F-AILY ont la même livrée.
On notera la présence de la génératrice, sur le fuselage en arrière de l'aile, et le radiateur d'huile sur le coté gauche du capot moteur. Une des nombreuses améliorations possibles (parmi les plus voyantes) que l'on peut réaliser" en scratch", pour se faire plaisir.
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Photo source wikipedia
Un peu d'histoire
Dérivé du modèle XX, le Blériot SPAD S27, avion de tourisme triplace conçu par Herbemont au début de 1919, effectua son premier vol en novembre de la même année.
Dans ses grandes lignes, il reprenait celles du Bleriot-SPAD S.XX. Seule différence notable, la cabine passagers, disposée derrière le pilote, permettait d'accueillir deux personnes dans un confort tout relatif. Assises sur de rudimentaires fauteuils en osier, elle ne disposaient d'aucun système de sécurité et de chauffage. Pour affronter les vols au dessus de la manche, des couvertures de laine étaient quand même prévues!
Disposés latéralement, deux hublots, l'un circulaire, l'autre ovale, complétés de trois hublots au plafond, apportaient une certaine luminosité dans la cabine.
Tiré par un Hispano de 275ch, cet avion volait au poids de 1260kg à 230km/h et atterrissait en 60m à 105 km/h.
Le Blériot SPAD S27 F-CMAV fait partie des 5 appareils de ce type mis en service sur la ligne Le Bourget - Croydon où ils opérèrent durant un peu plus d'une année (1920 -1921). Il montra qu'il pouvait plafonner à pleine charge à plus de 7000m.
Les aménagements pour les passagers étant particulièrement spartiates,ils servirent plus particulièrement pour le transport de fret.
Le 3 juin 1921, suite à une météo exécrable, le F-CMAV fut contraint de se poser, en plein brouillard, dans une foret. Le pilote Malfanti, quoique sérieusement blessé, sortit indemne de l'accident, mais l'appareil fut complètement détruit. Cette mésaventure marqua indirectement l’arrêt de l'exploitation régulière du Blériot Spad S27.
Cette première limousine Spad, présentée à sa sortie comme une vrai merveille, se révéla, au fil du temps, comme un avion de transport très mal adapté. Il ne servit d'ailleurs essentiellement qu' au transport de fret.
La limousine Bleriot SPAD-S23, bien que moins rapide, transportait quatre passagers dans des conditions de confort bien supérieures. Elle lui succéda dès 1921.
Documentation
Une présentation du Bleriot SPAD S27 nous est proposée dans la revue "Avions" n°178, l'auteur affichant un pseudo pour le moins original: "Alex Trados".
La maquette
Ce paragraphe s'adresse à ceux (un peu fous), qui considèrent que les planches proposées au 1:100, bien que généralement minimalistes, constituent, malgré tout, une base intéressante pour une réalisation un peu plus réaliste (au prix d'un petit travail supplémentaire).
Le plan couleur ci-contre (issu de l'article évoqué ci-dessus) a servi de base à la conception de la maquette. Une vue de face aurait facilité le dessin du modèle. On fera sans.
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A propos de la conception du modèle
Le plan multi vues est positionné en arrière plan dans un logiciel 2D, puis mis à l'échelle du 1/100 en prenant l'envergure, par exemple, comme base. Les axes de référence du plan seront orientés en accord avec ceux du logiciel. Le plan est redessiné en pensant "papier", le modèle ne pouvant être composé que de volumes développables en rapport avec l'échelle retenue. Le dessin portant sur une moitié de l'avion est suffisant, l'autre étant obtenue par symétrie. Une attention particulière est portée à la correspondance entre les différentes vues. On obtiendra ainsi un plan composé à minima des vues de profil, de face et de dessus. Disposer de photos de l'avion grandeur seront une aide précieuse pour la compréhension de certains détails.
Tous les volumes (en particulier ceux constituant le fuselage) sont repris en 3D (Métaséquoia) et dépliés (Pepakura) avant d’être exportés dans le dessin 2D.
Des montages dits "bêta" valideront la conception. Les éléments validés seront regroupés de façon à constituer la future planche du modèle. La mise en couleur est réalisée à l'aide d'un logiciel photo.
Les photos ci-dessous, sans constituer une notice de montage, montrent comment j'ai procédé, sachant que les inconditionnels de cette échelle, ont leur propre façon d'opérer.
Le fuselage
On notera les languettes de jonction (dentelées à la demande) et les bandelettes de papier de soie renforçant les collages bord à bord au niveau des fermetures des différents tronçons sur eux mêmes.
Le fuselage présente une section ovoïde. En l'absence de structure (difficile à réaliser à cette échelle), j'ai doté le tronçon central d'un couple de section ovale (planche optionnelle). Pour le mettre en place, celui-ci est collé à l'extrémité d'un cure dent. Une fois glissé et collé en place, une torsion appliquée au cure dent le libérera.
Je suggère d'assembler intégralement la partie arrière du fuselage avant de mettre en place le couple. Cela permet de parfaire les collages des dents par pincement à l'aide d'une fine pince brucelles.
Aile supérieure
Photo 1 Photo 2
L'aile est dotée d'un longeron en fil de laiton de 1mm. IL sera coudé en suivant la flèche de l'aile et positionné au 1/3 avant du profil. Une goutte de cyano au milieu de la tige l'immobilisera en position. Un préformage contribuera à réaliser une aile non vrillée.
Aile inférieure
Le longeron rectiligne peut être tiré d'une corde à piano de 1mm. Il sera immobilisé par une goutte de cyano à mi longueur et positionné au 1/3 de la corde de l'aile. Il viendra se positionner dans la lumière visible sous le fuselage. A noter la précision de l'ajustement aile/fuselage (merci Metasequoia).
Mats
Pour tout modèle d'avion, en particulier pour un biplan, une bonne géométrie de l'ensemble, et sa persistance dans le temps, est impérative, et ce d'autant plus qu'il sera sujet à d'éventuelles manipulations. Certaines concessions seront à faire quant au respect de la forme ou à l'épaisseur de certains éléments. Les mats en font partie. Concernant les mats d'entre plans, j'ai privilégié l'élégance de leur forme à une épaisseur plus en rapport avec l'original. Pour ce j'ai doté les mats d'entre plans d'une âme en bristol fin (carte de visite). Seule une vue très rapprochée (photo ) trahis une forme quelque peu "carrée". A une distance d'observation d'une trentaine de cm, cela ne se remarque pas, ce qui est quand même le but recherché!
Empennage
L'empennage est doté d'une âme en bristol. Les bords d'attaque et de fuite seront affinés au mieux par pression sur le pourtour.
Téléchargement de la planche:
A l'instar de ce qui est généralement proposé pour ce type de modèle, la planche proposée, bien que complète, est minimaliste. Elle s'adresse à des maquettistes un minimum expérimentés. A eux de l'adapter en fonction de leurs désirs et compétences.
La planche (ci-contre), au format A4 en pdf, est téléchargeable gratuitement ICI
Suggestions
A l'instar de ce qui est généralement proposé pour ce type de modèle, la planche proposée, bien que complète, est minimaliste. Elle s'adresse à des maquettistes un minimum expérimentés. A eux de l'adapter en fonction de leurs désirs et compétences.
Même à cette échelle, la maquette doit rester manipulable (avec précaution quand même) et conserver une bonne géométrie dans le temps. Ainsi, je dote mes modèles d'un minimum de structure (carton fort, fil d'acier ou de laiton etc). De plus, je ne peux résister au plaisir d'ajouter quelques éléments susceptibles d'accentuer un peu plus le coté maquette du modèle.
Ces éléments sont regroupés sur la planche ci-contre, à télécharger (gratuitement) et à imprimer sur une feuille A4. Cliquer ICI
Jusqu’où ne pas aller trop loin...au 1:100
- Comme pour beaucoup de biplans de cette période, on notera la présence de nombreux haubans. Je me suis limité à ceux de l'empennage, bien visibles. Indépendamment de la difficulté de réaliser un haubanage réaliste à cette échelle (surtout si l'on veut respecter son diamètre!), je pense que celui ci n'apporte rien à une maquette. Les formes ne peuvent être reproduites avec fidélité, compte tenu des contraintes liées au choix du papier comme matière première.
- Représenter les gouvernes braquées donne de la vie au modèle. Elle peut être envisagée. Je réserve malgré tout cette option à des modèles de plus grande taille.
- Le rendu d'un travail en trompe l’œil est difficilement appréciable à cette échelle, sans tomber dans l’exagération. Je me suis limité à foncer un peu la couleur de l'intrados de la voilure et faire ressortir les articulations des gouvernes.
Photoscope
On notera la présence sur la maquette de certains améliorations suggérées comme les haubans de liaison entre dérive et profondeur en tige d'acier de 2/10mm (aiguilles d'entomologiste). De même les pots d'échappement réalisés en fil de cuivre de 8/10. Ceux ci ont été traités à la tourmaline pour leur donner une teinte acier et une certaine patine plus réaliste que la peinture. Quand on aime....
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LE LATECOERE 26: UN AVION TOUT TEMPS, TOUT TERRAINS
Le Late 26 est l'avion à grand rayon d'action pour vols de nuit que réclamait Didier Daurat, Directeur d'Exploitation de la C.G.E.A.(Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques), fondée en 1921 à partir des Lignes Aériennes Latécoère).
Dérivé des Latécoère 17 et 25, le Laté 26 était spécialement adapté au transport postal.
Rustique, il utilise le maximum d'éléments des types précédents déjà en production.
Il fit son premiers vol aux mains du pilote Elisée Negrin et, se révélant particulièrement prometteur, fut mis immédiatement en production.
Le Laté 26 fut produit à 66 exemplaires, en plusieurs modèles, dont les principaux suivants:
- Laté 26-2R à moteur Renault 12 Ja (450cv non réducté): 33 exemplaires dont le proto n°651.
- Laté 26-6 à moteur Renault 12Jb (500cv réducté): 26 exemplaires.
L'intégralité de la production fut livrée à l'Aéropostale.
En 1933, 41 Laté 26 étaient encore opérationnels. 22 exemplaires furent utilisés sur les trajets d'Amérique du Sud et y finirent leur vie.
Un peu d'histoire: "Le Spirit of Montaudran"
Photo L'Aérophile nov 1937
Octobre 1927, la presse fait une large place au tour du monde en préparation du Breguet XIX "Nungesser et Coli", piloté par Costes et le Brix. Le trajet sans escale, de Bordeaux à St Louis du Sénégal, en constituera la première étape.
Il allait emprunter,à peu de choses près, la route du "courrier sud". Les états majors de Latécoère et de l'Aéropostale voyaient d'un mauvais œil ce Breguet concurrent faire une brillante démonstration de rapidité sur un itinéraire dont ils assuraient seuls l'infrastructure et l'exploitation, depuis la création de la ligne.
Décision fur prise, dans le plus grand secret, de préparer le prototype du Latécoère 26-2 pour devancer le Breguet sur ce même parcours.
Le fuselage fut rallongé de 70cm pour accueillir une plus grande quantité de carburant portant l'autonomie à 5000km. Un tel aménagement rendait même possible une tentative de traversée de l'Atlantique sud depuis Dakar.
les pilotes retenus furent Négrin, pour sa connaissance de l'appareil, et Mermoz, pour ses qualités de pilote (et la chance qui l'accompagne).
L'appareil fut préparé en un temps record par des mécaniciens enthousiastes. En réplique à l'exploit de Lindberg quelques mois plus tôt, ils baptisèrent malicieusement l'avion "Spirit of Montaudran",nom qu'ils reportèrent sur les flancs du fuselage.
Le départ du Breguet était fixé au 10 octobre. Celui du Laté fut fixé au même jour, mais anticipé de quelques heures.
Le vol se déroula comme prévu, et le Laté 26-2 F-ESDF se posa à Saint Louis du Sénégal après un parcours de 4470 km en 23 heures trente minutes de vol, à la moyenne de 192.60km/h.
Ils furent accueillis chaleureusement par une foule qui les avaient pris pour Costes et Lebrix. Ceux ci se posèrent deux heures trente sept plus tard, affichant une moyenne horaire de 173.5km/h. Le Laté avait été plus rapide.
Malgré une hélice abimée à l’atterrissage et rapidement changée, Mermoz et Négrin se virent refusé par Daurat la poursuite vers l'Amérique du Sud. Peut être pour ne pas dévaloriser le vol de Costes et Lebrix dont le succès considérable honorait les ailes françaises.
Incognito, le premier Laté 26 avait réussi un exploit d'une portée considérable, mais dont on parla très peu, complétement éclipsé dans la presse par le raid du "Nungesser et Coli".
(D'après des articles parus dans le n°178 Du Fana de l'Aviation et dans le Docavia n° 34 consacré aux avions Latécoère par R. Cuny).
Documentation
Elle ne manque pas sur le sujet, mais les deux sources citées font références en la matière.
La maquette
Ce paragraphe s'adresse à ceux (un peu fous), qui considèrent que les planches proposées au 1:100, bien que généralement minimalistes, constituent, malgré tout, une base intéressante pour une réalisation un peu plus réaliste (au prix d'un petit travail supplémentaire).
Une étude détaillée des Latécoère 26 a été proposée, sous la plume de Joseph de Joux, dans les Fana de l'Aviation n°178 à 180 (sept. à oct.1984).
Outre une série de profils couleurs de bonne facture, y figurent des plans au format A4....au 1:100!
Ces plans, particulièrement détaillés ont servi de référence pour le dessin de la maquette. On ne peut rêver mieux.
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A propos de la conception de mes modèles
L'informatique, au travers de logiciels faciles à prendre en main, ouvre des perspectives intéressantes pour le maquettisme papier, et pour l'échelle du 1/100 en particulier.
Le plan multi vues est positionné en arrière plan dans un logiciel 2D, puis mis à l'échelle du 1/100 en prenant l'envergure, par exemple, comme base. Les axes de référence du plan seront alignés avec ceux du logiciel. Le plan est redessiné en pensant "papier", le modèle ne pouvant être composé que de volumes développables en rapport avec l'échelle retenue. Un dessin portant sur une moitié de l'avion est suffisant, l'autre étant obtenue par symétrie. Une attention particulière est portée à la correspondance entre les différentes vues. On obtiendra ainsi un plan composé à minima des vues de profil, de face et de dessus.
Disposer de photos de l'avion grandeur seront une aide précieuse pour la compréhension de certains détails.
Tous les volumes (en particulier ceux constituant le fuselage), sont repris en 3D (Métaséquoia) et dépliés (Pepakura) avant d’être exportés dans le dessin 2D.
Des montages dits "bêta" valideront la conception. Les éléments validés seront regroupés de façon à établir la future planche du modèle. La mise en couleur est réalisée à l'aide d'un logiciel photo.
Les photos ci-dessous, sans constituer une notice de montage, montrent comment j'ai procédé, sachant que les inconditionnels de cette échelle ont leur propre façon d'opérer.
Aile
Photo 1 Photo 2 Photo 3
Après fermeture de l'aile par collage au bord de fuite (la languette est supprimée), celle-ci est mise en forme par roulage (fig 1) pour lui donner une courbure réaliste. Une languette de carton fort de 14mm x 3mm sera introduite dans l'aile (fig 2) et centrée au tiers avant du profil. Les bords marginaux seront alors fermés.
Le panneau centrale abritait une partie des réservoirs de carburant. Il était en sur épaisseur par rapport à l'extrados de l'aile. Matérialisée ici par une réimpression de cet élément (fig 3).
Fuselage
Photo 1 Photo 2 Photo 3
Les trois tronçons le constituant sont fermés par collage bord à bord (fig 1).
Un plancher en carton fort (épaisseur 1mm environ), de la largeur du fuselage, sera collé à l’intérieur du tronçon central (fig 2). Une âme verticale reprenant le profil du tronçon sera glissée verticalement et permettra de garder la courbure du dessus du fuselage (fig 3).
Photo 4 Photo 5 Photo 6
Sur l'avion, le radiateur vient en applique sur le nez du fuselage dont il n'épouse pas la forme. Par faciliter l'opération et garantir son bon positionnement, un couple reprenant la forme du nez (plat en bas et légèrement arrondi en haut) est glissé et collé à l'extrémité de ce dernier (fig 4)
Le train est réalisé en fil de laiton de 0.5mm. Les deux éléments traversent le fuselage de part en part, à travers le renfort préalablement installé. Ils sont réunis par un point de soudure à l'étain fig 5) puis peints de couleur argent.
Les mats reçoivent une âme en corde à piano de 3/10 qui les rigidifiera (fig 6).
Photo 7 Photo 8 Photo 9
La cabane est formée de deux V inversés, le pus grand devant. Ils se positionnent à l'aplomb des points de fixation du train sur le fuselage (fig 7)
Les mats sont mis en place. Leur rigidité assurera un bon équerrage de l'aile par rapport au fuselage. Les amortisseurs se positionneront entre le bas de la jambe de train et les mats avant (fig 8).
Les roues pourront rejoindre le train. A noter qu'elles sont tirées de rondelles de carton au pourtour arrondi pour plus de réalisme. Le pneu recevra une couleur gris foncé. J'ai choisi de laisser le pare brise imprimé. Réalisé en transparent, on ne le remarquerait pas, or il ajoute au charme de l'avion.(fig 9).
Empennages
Il est simple de donner une certaine épaisseur (réaliste) à l'empennage.
Pour ce, j'ai intercalé une fine feuille de bristol (carte de visite), de dimension légèrement inférieure à l'élément original, permettant ainsi d'en rabattre le contour extérieur.
Echappement
Difficile de l'occulter car sa forme bien particulière et propre à l'appareil. Il est réalisé en fil de cuivre 8/10 peint de couleur alu.
Téléchargement de la planche:
A l'instar de ce qui est généralement proposé pour ce type de modèle, la planche proposée, bien que complète, est minimaliste. Elle s'adresse à des maquettistes un minimum expérimentés. A eux de l'adapter en fonction de leurs désirs et compétences.
La planche (ci-contre), au format A4 en pdf, est téléchargeable gratuitement ICI
Suggestions
Même à cette échelle, la maquette doit rester manipulable (avec précaution quand même) et conserver une bonne géométrie dans le temps. Ainsi, je dote mes modèles d'un minimum de structure (carton fort, fil d'acier ou de laiton etc). De plus, je ne peux résister au plaisir d'ajouter quelques éléments susceptibles d'accentuer un peu plus le coté maquette du modèle.
Ces éléments sont regroupés sur la planche ci-contre, à télécharger (gratuitement) et à imprimer sur papier A4. Cliquer ICI
- Le haubanage se limite à un croisillonnage entre les mats et un renforcement de l'empennage. J'ai utilisé du fil d'acier de 2/10mm pour ce dernier (aiguilles d'entomologiste) et du crin pour les ailes (plus aisé à croiser).
Jusqu'où ne pas aller trop loin...au 1:100
- On peut tout à fait représenter des gouvernes "séparées" sur un modèle de cette taille. Elle peuvent être légèrement braquées, donnant ainsi plus de vie au modèle. Je m'en suis abstenu, craignant de me sentir obligé de représenter les câbles de commande des gouvernes, ce qui m'aurait posé un cas de conscience concernant les postes de pilotage que je n'ai pas détaillés. Si on se lance dans du "super détaillage", il faut le faire de façon homogène! Auquel cas, on peut aussi ouvrir les ouïes du capot moteur, mais le jeu en vaut t'il la chandelle dans la mesure où, à cette échelle, il s'agit plus d'évoquer un avion historique que d'en réaliser une maquette fidèle.
- Le rendu d'un travail en trompe l’œil est difficilement appréciable à cette échelle, sans tomber dans l’exagération. Je me suis limité à foncer un peu la couleur de l'intrados de la voilure, et faire ressortir les articulations des gouvernes.
Photoscope
A propos de la couleur du modèle.
Profil J. de Joux (Le Fana de l'Aviation n°178)
Si tous les Laté 26 avaient leurs parties entoilées enduites d'émaillite argent, la couleur de la partie centrale du fuselage était assimilable, semble t'il, à une teinte proche de l'ocre brun sur les premiers modèles (dont le F-ESDF). Pour les modèles suivants, cette teinte tirait plutôt sur le bordeaux, voir le rouge, fonction des témoignages recueillis.
Fort de ces informations, j'ai repris la couleur des planches et réalisé un deuxième exemplaire du F-ESDF que je pense plus fidèle à l'original.
On notera la présence du radiateur d'huile sur le coté droit du capot moteur. Le pot d'échappement est réalisé en fil de cuivre de 8/10. Celui-ci a été traité à la tourmaline lui donnant une teinte acier et une certaine patine plus réaliste que la peinture. Quand on aime....
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