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Ce
POTEZ 60 est le premier d'une série que j'espère longue. Il faut dire que l'accouchement a été laborieux avec la réponse à la question: quelle échelle adopter?
Ce modèle se présente sous la forme de 3 planches au format pdf que vous pouvez télécharger sur le site https://carton.pierreg.org/ de mon ami Pierre dont j'encombre le "hangar" de mes cogitationsCe modèle a été décliné en 2 versions: une simple (relativement) et une autre plus évoluée pour ceux qui aiment "se prendre la tête".
La troisième planche leur est plus particulièrement destinée et j'en reprend quelque photos, histoire de vous donner envie de monter ce modèle.
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Un peu d'histoire:
En collaboration avec Pierre Mauboussin, Louis Peyret conçut le PM X.
Exemplaire unique, ce petit monoplace à aile cantilever à profil épais et grand allongement, était animé par un moteur ABC Scorpion II de 34cv.
En septembre 1929, il battit, aux mains de Charles Fauvel, toute une série de records du monde dans la catégorie des monoplaces de moins de 200kg de masse à vide.
Pourquoi le choix de ce modèle? Me familiarisant actuellement avec Photoshop pour la mise en couleur de mes futurs modèles, j'avais besoin de tester le mode opératoire depuis Autocad jusqu'à l'édition après passage dans Photoshop.
Ne possedant pas, ni 'ayant accès à Illustrator, la seule solution qui m'était accessible consistait à scanner mes planches en noir et blanc (sans couleurs), une fois imprimées avec Pdf creator, puis de les récupérer sous Photoshop et les mettre en couleur, un peu à la manière d'une BD.
le process me satisfait pleinement et me donne accès au formidable possibilités de Photoshop pour la mise en couleur de mes planches (vieillissements divers, reflets, ombres diverses etc). Une multitude de pistes à explorer.
Donc, il me fallait trouver un modèle simple à dessiner, histoire de ne pas regretter le temps passé, si la méthode ne s'avérait pas viable.
En feuilletant le formidable ouvrage de Roger Gaborieau: "l'aviation légère en France 1920-1942", je suis tombé sur cet appareil original qui répondait à mes attentes.
La maquette:
La documentation n'est pas très riche en ce qui le concerne, mais le plan en modèle "cacahuète" de E. Fillon me servit de base. D'autre part je glanais sur le net un plan trois vues (de qualité médiocre) qui, avec le plan précédemment évoqué, allait me permettre d'attaquer le dessin de cet appareil.
Il existe peu de photos de cet appareil, la plus belle étant celle de l'ouvrage précité (celle à gauche ci-dessous), les autres de qualité très médiocre. Mais, faute de grives...
L'aviation légère en France de R. Gaborieau Glané sur le net. Adresse?
J'ai conçu ce modèle avec deux niveaux de finition. Une version de base, simple à assembler, (montage en une soirée), et une version un peu plus enrichie destinée à ceux qui aime mettre à l'épreuve leur habileté et leur patience, mais rien de bien "sorcier" en soi.
C'est cette dernière version qui figure en tête de cet article, histoire de prouver que mes modèles sont "montables", ce que je considère ètre un minimum d'honnêteté vis à vis de "monteurs" potentiels.
Le Montage:
Je pars du principe que la géométrie d'un modèle (même à une échelle si réduite) doit ètre parfaite. Une seule solution pour y parvenir: doter notre modèle d'une structure simple et rigide que l'on habille ensuite avec la peau que constitue le revètement.
Fuselage avec structure capot moteur structure aile (extrados en contact avec plan de travail)
Les planches sont suffisamment explicites (du moins je le pense), pour se passer de tout complément d'information.
Pour les pinailleurs:
- Bien que peu réalistes pour l'échelle, je me suis amusé à réaliser les différents cables de commande avec la cap la plus fine en ma possession (2/10). C'est beaucoup trop gros. j'ai découvert, mais un peu tard, dans ma boite "à rabiots", du fil de cuivre de bobinage plus fin. A essayer sur un prochain modèle.
Trouvé sur le net. Cela donne une idée.
- Pour le "look" du moteur, je pense que les tubulures d'échappement sont incontournables. Pour ma part, j'ai décidé de les laisser couleur cuivre.
- Les fûts des amortisseurs sont délicats à rouler sur de la cap 3/10. J'ai utilisé une chute de papier modelspan (toujours la boite à rabiots). C'est le papier le plus fin que j'ai trouvé..et ça marche.
- Le cone est tourné dans une baguette de bois dur. Je me refusais d' affubler le nez de mon avion d'un cone pointu style chapeau de clown, difficile à éviter avec une réalisation papier à cette échelle
En guise de conclusion:
Un avion original, duquel a été extrapolée une version biplace construite à deux exemplaires, dont un est préservé dans les réserves du musée de l'air d'Angers. Peut ètre un futur modèle?
Ce modèle, comme certaines de mes créations, est téléchargeable gratuitement sur le site de mon ami Pierre pierreg.free.fr qui a contribué largement à m'inoculer le virus de la maquette en papier, et que je remercie encore une fois, pour son aide, au combien, précieuse.
http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm
Mes modèles MAUBOUSSIN au 1/66 VOIR
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Le remarquable ouvrage que constitue le DOCAVIA n°38 sur les avions NIEUPORT et une documentation assez conséquente accumulée depuis quelque temps sur le sujet, m'ont décidé à dessiner ce qui fut le premier sesquiplan d'une longue série d'appareils parmi lesquels les remarquables Nie-11 "bébé" et Nie-17, montures d'as légendaires comme Navarre, Guynemer, Nungesser pour ne citer qu'eux.
Seule photo colorisée d'un NIEUPORT 10 première version que j'ai trouvée sur le net et qui fait l'objet de cette maquette.
Le NIEUPORT Nie-10 que je vous propose, est le premier de la lignée. Initialement destiné à l'observation, comme tous les appareils de cette époque (1914-1915), il n'avait pour défense que la mitrailleuse de l'observateur installé à l'avant. Pour utiliser son arme , ce dernier devait se lever et passer son buste au travers de l'ouverture de l'aile supérieure et, par ce mouvement effectué en plein vent, il constituait une gène considérable pour le pilote et obstruait sa visibilité vers l'avant (source: Docavia).
La maquette se compose de deux planches au format A4. Les planches sont suffisamment explicites pour se passer d'une notice de montage.
A mon habitude, (et pour mon plaisir), j'ai détaillé, au mieux de mes possibilités, cette maquette.
Il y a possibilité de "pinailler" encore plus, en rajoutant, par exemple, les haubans tirés d'aiguilles à insectes. C'est le plus fin qui existe (1/10mm). J'ai écarté le fil de pèche (on en trouve de 5/100mm) mais nos maquettes en papier supportent mal la tension de tels fils. Essais à venir.
Je compte faire un essai et vous tiendrez au courant du résultat.
J'ai aussi pris la liberté de reproduite le support de mitrailleuse comme il figure sur la photo ci dessous bien qu'il ne figure pas sur la photo en couleur. je pense quand même que cet accessoire était incontournable car je vois mal l'observateur s'en passer. Trouver une position stable dans le vent relatif devait ne pas ètre des plus confortables!
Je vous joins aussi quelques photos de détail.
Cette maquette est, comme mes autres créations, en téléchargement gratuit sur le site de mon ami Pierre:
http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm
Mes autres modèles NIEUPORT au 1/66 VOIR
Bons vols!
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Un peu d'histoire :
En 1917 apparurent les triplans Fokker DR1 et Sopwith 130cv Clerget. En1915 Nieuport s'était déjà penché sur cette formule prometteuse qui ne devait présenter que des avantages : stabilité, écart de vitesse et robustesse.
Au moins trois types différents furent construits. Celui proposé est la première version. Elle se caractérisait par l'aile supérieure positionnée en avant des deux autres. Pour les versions suivantes, cette même aile fut positionnée en arrière.
Un seul exemplaire, semble t' il, fut construit mais aucune trace de résultats issus quelconques essais. De formule biplace, son fuselage était celui du Nieuport 10 dont il reprenait aussi le train et les empennages.
L'aile en avant aurait favorisé l'instabilité de l'ensemble d'où son déplacement sur les versions ultérieures.
(Les informations ci-dessus sont extraites de l'excellent ouvrage sur les avions Nieuport: le DOCAVIA n°38, une référence en la matière).
La deuxième version fera, sans doute, l'objet d'une prochaine maquette.
La maquette :
Chaque nouvelle maquette est pour moi l'occasion d'essayer de progresser, tant au niveau de la conception, que de la décoration.
Je pousse le détail au maximum de mes possibilités, quant à la décoration, je continue à me familiariser avec ce formidable outil qu'est photoshop.
Quelques explications :
Les ailes reçoivent des âmes de 5/10. Ce diamètre à première vue un peu faible, permet de respecter au mieux l'épaisseur du profil et s'avère suffisant au niveau de la rigidité. Ils sont en cap pour les ailes supérieure et centrale et en fil de laiton pour l'aile inférieur ce qui facilite l'obtention du léger dièdre de cette dernière.
Questionnements et interprétations:
- Aménagement de l'habitacle
Il va falloir faire preuve d'imagination(et de logique) pour meubler ce "trou béant".
Le DOCAVIA nous apprend que la cellule était celle du biplace Nieuport 10. Sur certaines photos on devine la présence d' un pare brise. Ceci laisse supposer que le pilote était en place avant. Est ce qu'un siège était présent à la place arrière? N'oublions pas qu'il s'agit d'un prototype. Auquel cas l'occupant ne pouvait se consacrer qu'à l'observation. La place est sensiblement exigüe et on imagine mal le positionnement d'une quelconque arme de défense, absente d'ailleurs sur toutes les photos.
La commande des ailerons est rigide, et les renvois (guignols) sont visibles. Le manche à balai devait donc comporter une partie horizontale passant sous le siège du pilote et terminant en T, chaque extrémité du T étant munie de biellettes actionnant les renvois des ailerons.
Sur mon modèle j'avais imaginé un tube courant le long du longeron en travers de l'habitacle, et servant de palier aux axes des longerons. A la réflexion je doute de sa présence, les paliers se situant au niveau des renvois uniquement (comme sur le Nieuport 10 et ses dérivés). Je l'ai donc supprimé sur les planches.
Sous le siège du pilote, j'ai fait figurer le réservoir d'essence de forme ovoïde. Une telle configuration figure sur des dessins du Nieuport 10 biplace. Ceci n'empèche pas la présence d'un réservoir principal à l'avant, sous le carénage du dessus du fuselage. Comme la fonction initiale du Nieuport 10 biplace était l'observation, on peut imaginer la nécessité d'avoir une autonomie accrue. J'ai conservé cette configuration bien que discutable sur un prototype.
- Cocardes
Parmi les trois photos en ma possession une montre clairement des cocardes uniquement sur l'intrados des deux ailes (supérieure et inférieure). L'absence de cocardes sur les extrados des ailes est bien visible sur une autre photo.
Ceci est incohérent, à moins que cette dernière photo soit celle de l'appareil avant peinture? Dans le doute, je me suis fié aux photos. N'oublions pas qu'il s'agit d'un prototype.
- Couleur
Toujours sur les photos, la teinte de la partie entoilée du fuselage tranche nettement avec celle du capot moteur métal nu. Ceci laisse supposé que celui ci était peint de couleur foncé. Pourquoi pas vert foncé puisque cette couleur faisait partie de la gamme des teintes de camouflage de cette période?
L'extrados des ailes et de l'empennage horizontal sera, lui aussi de couleur vert foncé. Quant au dessous de l'ensemble, une photo laisse penser qu'il était de couleur clair. J'ai donc opté pour la couleur de la toile non peinte.
Et pour aller plus loin :
Comme à mon habitude, j'évite de positionner les gouvernes dans l'axe. position erronée en ce qui concerne la profondeur particulièrement, celle-ci se positionnant naturellement "à piquer" à l'arrêt, sous son propre poids.
De ce fait, palonnier et manche adoptent des positions cohérentes. Veiller seulement à orienter la dérive en fonction de celle du palonnier sur le plan à savoir: à gauche.
Dérive et gouvernes de profondeurs sont équipées de leurs renvois. je les ai imprimés directement sur une feuille cartonnée couleur alu ce qui leur conserve leur finesse et une couleur recto verso. je sais, à cette échelle, on ne voit pas grand chose, mais il y a la satisfaction de savoir que ces éléments sont en place. De même pour la partie métallique de la béquille arrière réalisée en cap 3/10....
A propos des haubans et des cables de commandes
A l'échelle, ils devraient avoir une diamètre de 2 à 3/100 de mm. En gros l'épaisseur d'un cheveu. Ceux ci ne peuvent ètre utilisés du fait de leur sensibilité à l'humidité. Il est impératif que ces éléments restent tendus. Il y a bien du fil de pêche de 5/100 mais comment tendre ce matériau sur une structure qui n'est pas parfaitement rigide?
La seule solution est l'utilisation de matériaux rigides. La cap existe en 3/10 et l'on trouve des épingles à papillons de 25/100. Bien que le diamètre soit beaucoup trop fort, l'effet visuel reste acceptable (mais limite).
La solution viendrait peut ètre du plastique étiré à la flamme d'une bougie par exemple. Cette méthode est utilisée par nos collègues adeptes des maquettes plastique. A voir.
Le montage en images :
mise en forme du profil empennage et mats entre plans
les sièges mise en forme du fuselage
mise en place longeron aile inférieure aménagement en cours
l'écarteur en action siège avant et réservoir
mise en place de l'aile intermédiaire commande ailerons (voir planche 3)
vue avant du même mécanisme une troisième main pratique
les roues en cabine de peinture positionnement des ailes
ajout des mats obliques mise en place du"rototo"
vue de dessous"full details"
Il n'y a plus qu'à vous rendre au hangar de mon ami Pierre pour prendre possession des planches et construire ce Nieuport peu connu et original.
http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm
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