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maquettes en papier d'avions français

MORANE SAULNIER MS406 C1 au 1/33


 
Modèle HALINSKI au 1/33

Le modèle proposé est un MORANE SAULNIER MS406C1 ayant été piloté par Stanislas Chalupa qui obtint 3 victoires à son bord durant la campagne de France en 1940.

Ce modèle, bien détaillé (pour preuve, entre autres, le nombre de pièces qui composent le collimateur), n’est pas destiné à des débutants et demande une bonne dose de soin et de  persévérance pour mener sa construction à terme.

Il demande aussi d’être familiarisé avec certains tours de mains propres à la pratique de cette forme de modélisme. Indépendamment de les signaler au fur et à mesure de la construction, j’en ferai un bref rappel en fin de présentation. 

J’ai eu une information comme quoi, dans les concours de maquettes papier, comme il en existe chez nos voisins, les modèles sont répartis en deux grandes catégories : ceux assemblés de manière strictement conforme au modèle proposé, et ceux ou tout est permis comme améliorations.

Ce modèle est suffisamment détaillé pour que je vous propose un montage dans la première catégorie c'est-à-dire (from the box), si je peux me permettre cet anglicisme !

La notice de montage



Une présentation du modèle et une courte notice de montage (mais suffisante pour un modéliste confirmé) sont fournies avec le modèle
, en polonais et en anglais. La présence de tels documents bilingues est à souligner car encore relativement exceptionnelle  pour des modèles d’origine outre Rhin. Elle rappelle les significations des différents symboles utilisés, les points critiques et donne une équivalence (indicative) des couleurs dans la gamme de peinture HUMBROL. Cela ne dispense en aucun cas d’étudier les planches attentivement avant le premier coup de cutter. Les dessins en 3d fournis avec la notice sont suffisamment explicites pour nous faciliter cette démarche.

 Je n’ai pas suivi à la lettre l’ordre de montage préconisé ayant pour habitude d’assembler tous les sous-ensembles en premier (hélice, poste de pilotage, volets de dérive, trains d’atterrissage etc.)

Je trouve cette méthode particulièrement appropriée aux montages de « longue haleine », en gardant pour la fin, ce que je considère comme le meilleur, c'est-à-dire le moment ou il faut réunir tous les composants.

A propos des épaisseurs des renforts préconisés

HALINSKI, préconise l’emploi de 4 types de renforts :

** carton 1mm

*carton 0.5mm

+ bristol

++ bristol épais

 

Attention, les assemblages d’un tel modèle sont calculés « pilepoil ». Le dessin de chaque composant est dessiné avec une précision diabolique (merci l’informatique). Les épaisseurs de carton sont donc à respecter scrupuleusement si l’on ne veut pas avoir de (mauvaises) surprises en fin de montage

Mes premiers cartonnages provenaient de récupérations diverses et variées.  Or, on s’aperçoit d’une grande disparité d’un cartonnage à l’autre  en matière de constitution et d’épaisseur. L’utilisation d’une telle source d’approvisionnement n’est pas à écarter mais à réserver pour des modèles simples.

Pour ma part, je n’utilise plus que du carton 1mm que je me procure dans les boutiques de loisirs créatifs. Il se présente sous la forme de feuilles de format  800 x500 utilisées pour les encadrements. Les deux faces sont blanches légèrement glacées.

Je n’ai pas trouvé de 0.5mm dans ce type de cartonnage mais, par chance, j’ai récupéré un lot de calendriers (format PTT) qui présente exactement les mêmes caractéristiques. Ceci dit on doit pouvoir en trouver auprès d’un imprimeur un tant soit peu sensible à notre discipline !

Pour le bristol, cela concerne en général le renfort de petites pièces. J’utilise du carton style « cartes de visite » en simple ou double épaisseur suivant besoin.

Petites remarques concernant le carton 1mm utilisé. Son emploi présente plusieurs avantages :

-         Possibilité de poncer finement les chants avec un état de surface digne d’un morceau de plastique (tiens donc !).

-         La face glacée ne boit pas la colle si bien qu’une faible quantité suffit évitant tout gondolement.

 

Le poste de pilotage

Je commence toujours par cette partie.  J’éprouve un plaisir tout particulier à l’assembler. Ma satisfaction est directement proportionnelle à son niveau de détail. En guise d’apéro, je vous propose de commencer part la réalisation du collimateur qui vous donnera une idée du niveau de détails de ce modèle et de ce qui vous attend pour la suite.

Mignon non ? Penser à passer tous les chants (ceci est valable pour toutes les pièces que vous allez ètre amenés à découper) au feutre gris clair. Les plus doués en matière de mélange de couleurs pourront le faire à la gouache. Le collimateur sera mis de coté et mis en place tout à fait à la fin.


Maintenant que vous avez une idée de ce qui vous attend, on peut attaquer l’assemblage du siège. D’abord la partie intérieure que l’on viendra recouvrir de la partie extérieure. Ne pas essayer de contre coller les deux ensembles et de mettre en forme ensuite le siège. Vous n’arriverez pas à obtenir des angles bien nets. 2 fois 2/10 d’épaisseur de papier, c’est dur à plier à angle droit ! Le siège sera équipé de son harnais et l’on réalisera tous les détails de son environnement que l’on mettra de coté, dans une boite, pour plus tard.

Les tableaux des instruments sont proposés à deux niveaux de finition. Un premier niveau en montant les planches telles que représentée, et un deuxième niveau qui consiste à évider l’emplacement des instruments et à intercaler une feuille de rhodoïd entre les planches extrudées et d’autres ou seuls figurent les instruments. Pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliquer ? J’ai opté bien entendu pour la deuxième proposition avec une petite variante en remplaçant la feuille de rhodoïd par du CRYSTAL CLEAR en fin de montage.

L’emplacement des instruments sera ajouré à l’aide d’emportes pièces, seul moyen de réaliser des petits trous bien ronds.

En ce qui concerne les différentes parties métalliques (palonnier, manche etc.) je préfère utiliser le fil de cuivre à la place de la traditionnelle cap. Les avantages sont nombreux :

-         Facile à trouver dans différents diamètres (récup. de bobinages de moteurs électriques)

-         Facile à mettre en forme (pas d’effet ressort)

-         Facile à souder à l’étain

Je les prépare donc à l’avance. Une fois peintes en gris (HUMBROL  120) elles sont mises de coté. Le haut du manche sera peint en noir pour simuler la poignée elle-même surmontée d’une pointe de rouge pour le bouton de mise à feu.


Ces sous ensembles réalisés
, nous allons pouvoir assembler l’ossature du poste de pilotage sur laquelle tout ce petit monde sera greffé ultérieurement. Dès maintenant devra être fait le choix d’une représentation des facettes des flancs du fuselage en trompe l’œil ou non. Tous les éléments permettant la réalisation de cette dernière version sont identifiés par une version « ‘ » des éléments.

Les différentes parties sont contrecollées sur du carton 1mm. Elles sont ensuite évidées (symbole : petite paire de ciseaux) et détourées en veillant particulièrement à éliminer toute trace du trait noir du contour. Je le répète, les dessins des pièces sont d’une précision diabolique et il n’y a pas de « gras » à la fin des assemblages. Une fois l’ossature assemblée, les différents équipements du poste de pilotage pourront être positionnés, les structures latérales étant mises en place en dernier.

A noter que pour donner un peu plus de vie à mes modèles, dans la mesure du possible, je représente toujours la dérive braquée et la profondeur légèrement à piquer. Dans ce cas, il conviendra de positionner en conséquence le manche et le palonnier.

Nous pourrons ensuite habiller notre habitacle de son revêtement intérieur puis extérieur. Si besoin, retoucher les couples de façon à avoir un recouvrement le plus précis possible. Ce sera au tour de la partie fixe de la verrière. La réalisation des verrières est ce que je considère comme le plus délicate à réaliser.

Il convient d’évider, dans un premier temps, les parties devant ètre vitrées puis de colorier leurs chants. On découpera ensuite la verrière. A noter que les habillages intérieurs sont moins larges que les extérieurs du fait de la courbure finale des pièces ! Cela donne une idée du niveau de conception de cette maquette ! il faudra donc préformer le rhodoid à l’eau chaude. Utiliser du rhodoid le plus fin possible. On en trouve de 2/100 qui est parfait.


On y rapportera les habillages extérieurs et intérieurs. Collage à la cyano. Pour ma part j’utilise de POLLY ZAP qui a l’avantage de ne pas dépolir les parties transparentes mais à comme inconvénient d’ètre absorbée par le papier, et donc de ne plus coller, si l’on traine trop. Une autre solution est d’utiliser de la cyano gel en très faible quantités. De toutes les façons ne pas essayer de tout faire d’un seul coup. Procéder par étapes, du centre vers les extérieurs.

 

L’hélice

 














L’ame des pales sera réalisé comme indiqué par du papier roulé sur de la cap. Les pales seront collées sur cette âme et profilées. Après réalisation du cone elles seront collées sur ce dernier en leur donnant un léger angle d’attaque. A noter que l’hélice tourne en sens horaire observée depuis le poste de pilotage. Les faces rayées de jaune sont placées à l’arrière.

A noter qu’il est possible de rendre cette hélice mobile. J’y ai renoncé. Tout d’abord je n’ai pas bien compris le système (il faut dire que je n’ai pas trop cherché), d’autre part, nos maquettes ne sont pas des jouets et une hélice mobile immanquablement prendra du jeu et terminera collée.  Autant le faire de suite.

 

La partie arrière du fuselage



On en assemblera l’ossature et la partie fixe de la dérive qui seront collés à l’arrière du poste de pilotage puis habillés des différents panneaux de recouvrement que l’on préformera en les roulant sur une surface souple. Pour ma part je les roule avec une cap de diamètre adéquat sur le dos en mousse d’un tapis de souris d’ordinateur. Attention à bien veiller à la perpandicularité de l’étambot par rapport au restant de la structure.


On terminera par la mise en place des charnières et la réalisation du volet de dérive qui sera positionné avec un braquage en adéquation avec la position du palonnier choisie. En guise de détente on pourra réaliser le patin de queue qui sera mis de coté.

La partie ventrale

Pas de difficulté particulière. Comme pour la partie arrière il convient de préformer les panneaux avant de les mettre en place. L’opération s’en trouvera d’autant simplifiée.

Le train d’atterrissage



On commencera par la réalisation des roues dont la méthode utilisée est détaillée en fin d’article : empilage des rondelles constituant le pneu sur un tige filetée de faible diamètre, montage de l’ensemble sur une mini-perceuse et mise en forme au papier de verre. Rattrapage du diamètre de l’axe du train par une petite bague
. Un plat sera réalisé sur chaque pneu pour simuler son écrasement au sol. Les pneus seront peints en gris foncé mat. On réalisera et on mettra en place les flasques intérieures et les jantes extérieures.

Les jambes de train sont en cap 10/10 sur lesquelles sont roulées un habillage. Cet habillage est à « délaminer » avant de le rouler sur les jantes le papier étant trop épais pour être correctement roulé sur les jambes. La façon de procéder à ce « délaminage » est décrite en fin d’article.

On réalisera les compas de train et toutes les autres pièces relatives au train d’atterrissage et on les mettra de coté.

L’aile


On assemblera l’ossature de l’aile. La partie intrados centrale y sera rapportée.

On mettra en forme les logements des roues et on les y collera. On terminera d’installer l’habillage des logements des jambes de train avant de coller la partie extrados de ce revêtement.


On pourra équiper notre aile des revêtements d’extrémité et saumon sans oublier le phare d’atterrissage et sa vitre en rhodoïd.


Les ailerons seront réalisés et collés en place en continuité du profil de l’aile après mise en place des charnières. On pourrait leur donner un angle de braquage mais je l’ai rarement remarqué sur un avion au sol. L’aile pourra ètre ajustée et collée au fuselage en veillant à la parfaite géométrie de l’ensemble
. Les karmans seront réalisés une fois la partie avant greffée et terminée.

 

Partie avant du fuselage


On assemblera l’ossature  et l’on devra choisir entre une version simplifiée du radiateur frontal ou une version plus élaborée pour laquelle toutes les ailettes sont à mettre en place une à une.
La réalisation de cette dernière option ne présente pas de difficulté particulière. Il suffira d’intercaler au collage des languettes de la même épaisseur que les ailettes entre ces dernières pour maintenir l’écartement.


Une fois réalisé, ce radiateur sera mis en place sur la structure ainsi que le plastron de l’hélice et l’habillage de l’emplacement des futures pipes d’échappement.


Cette partie avant sera greffée sur le restant du fuselage. On pourra ensuite procéder à son habillage en commençant par les plaques latérales situées au niveau des échappements.

On procédera de l’arrière vers l’avant avec autant de montages à blanc que nécessaires pour s’assurer du bon ajustement des carrénages situés à l’extrémité du nez.


Ne pas oublier les petites écopes qu’il faut fixer au verso des carénages avant leur mise en place.

Le radiateur ventral


Après l’épreuve précédente, la réalisation de ce radiateur sera une récréation car ne présentant aucune difficulté particulière pour sa réalisation.

Plan fixe arrière



Il est de structure identique à la dérive

 Et pour finir…

 

C’est le moment que je préfère, celui de l’assemblage final,  ou l’on rapporte sur la structure tous les sous ensembles préalablement montés.

On pourra mettre successivement en place :

-          l’ensemble train d’atterrissage en se référant au plan trois vues fourni pour les différents calages.

-         Le radiateur ventral et ses tringleries de commande. J’ai choisi de le représenter en position sortie ce qui est peu ètre anachronique sa position au sol devant ètre plutôt rentré.

-         Les tubulures d’échappement.
Je vous en présente la mise en forme pas à pas car je considère que c'est impératif de posséder cette technique si l'on veut se lancer dans des maquettes un minimum élaborées.

Le papier est roulé sur une cap du diamètre adéquat et collé bord à bord. Le tube ainsi formé est tronçonné à la lame de rasoir. Les tubulures sont légèrement ovalisée et collées une à une à leur emplacement.

-         Le collimateur dont le viseur a été photocopié sur une feuille de transparent pour rétro projecteur puis découpé.

-         Le tube de pitot roulé sur une cap après avoir désépaissi le papier.

-         Les canons et leurs carénages.

-         Les antennes dorsale et ventrale (cette dernière en position repliée, l’avion étant au sol).

-         Et pour finir l’hélice.

 

Vues de détail

 

Quelques vues de détail vous permettant d’apprécier le niveau de détail de cette maquette.

 


Bons vols !

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