maquettes en papier d'avions français
Profil et photo issus du site mentionné ci-dessous
UN PEU D’HISTOIRE
Le Nie-24 bis est une variante du Nie-24 mais conservant les empennages classiques.
Concernant leNie-24, la nouveauté est l’emploi d’un profil à intrados plat (au lieu du profil creux des versions précédentes), et d’ailerons non débordants à bouts arrondis. L’armement est constitué de deux mitrailleuses de capot synchronisées et il est équipé d’un moteur rotatif Le Rhone de 120cv.
Et pour ceux qui voudraient en savoir plus je ne peux que conseiller le Docavia consacré aux avions NIEUPORT ou le document téléchargeable de G. Hartmann « les Nieuport de la guerre ».
Le modèle représenté est un NIEUPORT 24 bis ayant appartenu à l’escadrille 501 basée de septembre 1917 jusqu’à la fin de la guerre à l’extrême Ouest du front dans la ville de Koritza au sud de l’Albanie. Cette unité fut dissoute en 1919.
Pour en savoir plus sur l'histoire de cette escadrille:
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille501.htm
LA MAQUETTE
Voilà l’exemple même d’une maquette bien pensée,bien présentée, et d’une difficulté de montage accessible à tout modéliste dégrossi.
En plus de la pochette, il est possible de se procurer les planches en carton fort, découpées au laser, qui reprennent les pièces de structure et celles nécessitant d’être renforcées.
Ces planches sont au nombre de deux (épaisseur 5/10 et 10/10).
Pour acquérir cette maquette il vous faudra débourser 7.2€ et rajouter 4.8€ pour acquérir le set de planches prédécoupées (hors frais de port).
La pochette est en carton glacé de belle qualité, au format A4. Sur la couverture figure une photo couleur (légèrement retouchée) de la maquette.
Le coin supérieur droit porte l’indication 12/2013, ce qui confirme l’édition récente de cette maquette.
La difficulté de montage est indiquée 2 sur 3, difficulté que je juge réaliste ayant eu déjà l’occasion de monter le NIEUPORT 11 BB de la même veine et du même éditeur.
Imprimées à l’intérieur de la pochette : deux photos en noir et blanc de la maquette et la notice de montage en polonais. A ce sujet, il devrait être de règle, que soit proposée une version anglaise de la dite notice.
La pochette renferme une planche couleur format A3. Le papier s’apparente fort à du papier 180g.
Une deuxième planche, au même format, en papier 80g, imprimée d’un seul coté, propose un plan 4 vues, des dessins de montage, ceux des pièces à contre-coller sur du carton fort (pour ceux qui n’auront pas acquis le set de planches prédécoupées) et le dessin des pièces en fil d’acier (cap).
Ces deux planches, pliées en deux, sont agrafées au centre de la pochette.
PREMIERES IMPRESSIONS
Des photos de la maquette prouvent que la maquette proposée est « montable », et que la conception de celle-ci, quoique simple (je n’ai pas dit simpliste), est aboutie.
Ce n’est pas toujours le cas, malheureusement. Beaucoup trop de modèles sont proposés avec des choix de conception démontrant une réelle inexpérience en la matière. Ces modèles, généralement impossibles à monter, ou au résultat final décevant, sont à bannir et je les dénoncerai chaque fois que j’aurais l’occasion d’en examiner les planches. Les diffuser de manière payante relève de la pure escroquerie.
La tentative pour représenter les ombres est parfaitement louable mais, dans le cas présent, je la trouve particulièrement ratée. Normalement, le Nieuport 24 à ses ailes coffrées du bord d’attaque jusqu’au longeron alors que la maquette a été traitée comme s’il n’existait pas de coffrage. Pour la voilure la zone ou l’entoilage est au contact des nervures est beaucoup trop large. Les cocardes donnent l’impression d’être translucides. Impossible à rattraper. Par contre la représentation des ombres le long des lisses du fuselage est acceptable.
Le contre plaqué qui habille les flancs de l’habitacle est représenté de couleur jaune, choix pas particulièrement heureux, alors qu’il semble que cet habillage soit resté bois naturel, tout au mieux vernis.
A propos de la planche de renfort découpée au laser. Il est vrai qu'elle fait gagner du temps au montage mais je trouve le carton pas assez dense. Je lui préfère le carton rigide de la même épaisseur que l'on trouve dans les magasins de loisirs créatifs.
Le temps d'une ou deux soirées tout en jetant un oeil à la télé, et le découpage de ces fameuses pièces à renforcer est réglé. Affaire de goüt....et de plus cela vous permet de passer la soirée en famille. Excellent pour la paix des ménages.
LE MONTAGE
Comme déjà maintes fois indiqué (et justifié), je commence par le montage de tous les sous ensembles que je réunis " in fine ".
Le siège pilote.
Le siège revisité avec sa ceinture
Il est proposé en carton prédécoupé. Je n’en ai conservé que la partie siège, le dossier étant tiré de la planche couleur. Après en avoir ouvert tous les trous d’allègement (je suppose) à l’aide d’un emporte pièce, ce dernier a été collé sur le champ du siège. Un filet de peinture argent soulignera le champ du dossier.
Ce dernier sera équipé du harnais tiré de la planche GPM du NIEUPORT 23 de CARDBOARD MODEL.
L'hélice
J’ai conservé celle proposée sans utiliser le renfort en carton prédécoupé. Elle est basique de conception mais la façon dont est représentée le lamellé collé compense un peu sa rusticité.
Les empennages
Les renforts sont à mettre en forme soigneusement....pour un résultat correct.
On utilisera les âmes en carton fort. Concernant le plan fixe, penser à ouvrir les deux trous oblongs du passage des câbles de la commande de profondeur. Ces deux trous nous serviront à centrer le revêtement.
Le concepteur a considéré que le pourtour de ces éléments était affiné ce qui est une erreur. Ceux-ci étaient réalisés en tube cintré, donc, les bords de ces éléments étaient arrondis.
Je n’ai pas cherché à rattraper cette erreur sauf pour la dérive, le revêtement s’y prêtant.
Le moteur
Le rototo et son hélice tel que proposé.
Celui-ci est un LE RHONE 9J. Sa représentation est basique. Dans la mesure où, sur ce type de moteur, les tubulures d’admission et les tiges de culbuteurs sont dans le dos du moteur, celles-ci sont donc masquées par ce dernier. De plus, le capot annulaire masque une bonne partie du moteur. Seule une ouverture en demi-lune à la jointure du bas du capot avec le fond du fuselage permet, en vue arrière, de distinguer deux ou trois cylindres, tout au plus.
Le moteur sera donc assemblé « from the box » en utilisant les renforts prédécoupés proposés. Pour les moins courageux, seuls trois cylindres pourront être équipés de leurs accessoires (tubulures et tiges culbuteurs) pour les raisons évoquées ci-dessus.
Question représentation du 9J on peut faire mieux. J'ai en préparation un tel moteur. Nous aurons l'occasion d'en reparler.
Capot moteur
Noter les bandelettes de renfort. De même à la jonction des anneaux.
Résultat après travail de mise en forme
J'ai supprimé les pattes de jonction au profit d'un collage bord à bord qui évitera toute sur épaisseur disgracieuse. Ce collage bord à bord est renforcé par une bandelette de papier fin.
Toujours collage bord à bord des différents anneaux (prendre son temps). Renforcement de l'interieur du capot avec des bandelettes de papier, puis appliquer une fiche couche de colle blanche qui donnera une certaine rigidité au capot et permettra de le travailler par l'intérieur, pour en approcher au mieux le galbe.
Une couche de peinture gris clair pourra ètre appliquée à l'intérieur du capot.
On pourra réaliser ensuite la cloison par feu (le couple qui supporte le moteur).
Le fuselage
Ingrédients du poste de pilotage minimalistes mais suffisants et en rapport avec le niveau du modèle.
Là on attaque les choses sérieuses en commençant par le poste de pilotage. Il faut partir du principe qu'à part le siège, l'on ne verra pas grand chose par l'ouverture qui y donne accès.
A mon habitude, je donne une position au manche et au palonnier, en concordance avec la position que je donnerai à la dérive et aux ailerons.
Les parties métalliques seront tirées d'une corde à piano 8/10 et peintes en gris après y avoir appliqué une couche d'appret blanc.
Je doute de la conformité de la position des deux cadrans. Qu'à cela ne tienne, ils recevront une goutte de colle blanche coté cadran qui en séchant leur donnera une certaine transparence.
Le siège sera posé sur son support et nous pourrons refermé l'habitacle.
Premier anneau Deuxième anneau
A noter le réservoir d'huile (quart de cercle) figuré sur la cloison pare feu
On mettra progressivement en place couples et revètements qui habilleront la partie avant du fuselage.
Et là, gros problème. Le fuselage, une fois tous les tronçons empilés, prend une forme "bananoïdale". Bref, c'est loupé. Une seule solution, tout refaire. J'ai bien pris la précaution de scanner les planches avant d'attaquer le montage, mais le rendu n'est pas terrible.
La solution m'est venue en parcourant le site ECARDMODELS. Je me suis rendu compte que l'éditeur FIFTER'S proposait ce même modèle. Avantage: il est téléchargeable donc pas de frais de port. aussitôt dit aussitôt fait.
En dessous la planche FIFTER'S
Surprise agréable la représentation des ombres, que je trouvais si peu réussie, se trouve atténuée à l'édition du PDF. Merci mon imprimante?
On récupère donc ce que l'on peut et on reprend l'assemblage du fuselage et on recommence.
L Le fuselage, bien rectiligne ce coup ci. La forme évasée du nez
La partie qui demande le plus de soin concerne la forme "évasée" du nez et qui est constituée de trois troncs de cônes qui ne peuvent ètre réalisés séparément. L'habillage se pose, bande après bande, sur la structure, d'où la difficulté de respecter cette forme particulière du fait de la relative souplesse de la"baignoire". ne permettant pas de centrer les couples avec précision. Une solution aurait été de contrecoller la structure de cette "baignoire" sur du carton fort pour la rendre indéformable. Je tacherai de m'en souvenir.
Le train d'atterrissage
Les ingrédients pour le nouveau train Le nouveau train en place
Là je n'ai pu me résoudre à assembler celui proposé qui n'est qu'une caricature du réel. A défaut d'une reproduire à l'identique, je me suis attaché à donner à l'ensemble un minimum de réalisme. Le train est suspendu par sandows et l'arbre des roues, d'une seule pièce, peut débattre de chaque coté dans des lumières verticales pratiquées en bas de chaque jambe. On ne peut imaginer plus rudimentaire.
J'ai donc ouvert les lumières sur les jambes de train et j'ai simulé les sandows avec du fil de lin que l'on trouve aussi sous le nom de "fil au chinois".
A noter le plat sous les pneus pour simuler leur écrasement. Cela prend quelque secondes mais c'est le genre de détail que j'aime, même s'il ne se remarque pas immédiatement.
Les habillages coniques de part et d'autre des roues sont un peu trop proéminents et auraient gagné à voir leur conicité réduite.
Parlons renfort de certaines pièces
Il est pour le moins curieux qu'aucun renfort ne soit indiqué pour des pièces comme les mats entre plans ou les jambes de train. Il est vrai qu'une maquette en papier n'est pas un jouet, donc n'est pas amenée à ètre beaucoup manipulée. Dans le cas présent, j'ai renforcé tout ces éléments en y noyant une fine cap (5/10 dans le cas présent).
Avantage, en plus d'une certaine rigidité, cela donne du corps aux mats et les rapproche ainsi de leur forme ovoïde originale. De plus en laissant dépasser les extrémités de la cap de quelques dixièmes, on bénéficie de pions de centrage bien pratiques au moment de l'assemblage.
La mise en croix
Il faut veiller au parfait équerrage de l'ensemble. Certaines implantations comme ceux des mats avant de support de l'aile supérieure, l'aboutissement de certains cables sur le fuselage, la position des guignols des commandes de profondeur et direction ne sont pas repérés et le plan 3 vues n'est pas toujours explicite à ce sujet. Heureusement il y internet pour les infos manquantes. Les haubans et différents cables de commandes sont réalisés en cap de 3/10 comme à mon habitude. Ce n'est pas à l'échelle mais c'est le plus petit diamètre de cap disponible. Visuellement cela ne choque pas trop.
J'ai fait l'impasse sur les articulations des gouvernes et ai collé directement ces dernières par quelques points de cyano, dans les positions choisies. Les rectangles de papier supposés les représenter ont été directement à la corbeille.
Le support de la béquille arrière a été épaissi pour coller un peu mieux à la réalité mais sans trop de bonheur, la forme devant ètre plus galbée (en goutte d'eau).
J'ai conservé aussi le capot issu du kit GPM. Le fait qu'il soit un peu plus foncé ne se remarque pas particulièrement, mais surtout cela m'a évité de refaire cette pièce qui nécessite quand même du soin pour sa réalisation.
Ne pas oublier le marche pied coté gauche ni les tubulures d'admission sur les flancs devant le poste de pilotage.
Bilan final:
Plus mitigé a l'issue de ce montage. Si globalement cette maquette est plaisante, l'impasse sur un train d'atterrissage un peu plus réaliste est surprenant. De même les bords marginaux des empennages horizontaux, en lame de couteau, auraient pu ètre traités de façon plus conforme.
Mais cela donne des idées pour une future (?) conception.