maquettes en papier d'avions français
Un peu d' histoire:
Apparu début 1911, le biplace Nieuport IV avait toutes les apparences d’un agrandissement homothétique d’un IIN. Une nervure supplémentaire aux ailes, le nombre de haubans (doublés) et l’atterrisseur comprenant trois jambes en V et des roues très en avant permettent de le distinguer du Nieuport N. Par contre le moteur est le même : un Gnome.
Le 5 mars 1911, Edouard Nieuport à bord d’un IVG à moteur Gnome de 50cv parcouru 150km à la moyenne étonnante de 137,125km/h.
Le 11mai, avec deux passagers (très serrés) derrière lui, il vola 100km en moins d’une heure s’attribuant ainsi des records du monde de vitesse.
Le premier Nieuport multi places construit en série, le type IVG (G pur Gnome), trouva vite une clientèle militaire avec les armées d’Italie, de grande Bretagne et de Russie.
L’armée de terre française avait d’autres exigences : il s’agissait de sélectionner des aéroplanes capables d’emporter 3 hommes. Si un IVG spécialement modifié en triplace 100CV (envergure augmentée et passagers cote à cote dans le dos du pilote) retenu l’attention de l’armée, il ne pouvait malgré tout que difficilement emporter 3 hommes et sa charge maximale de carburant.
L’armée russe utilisa abondamment le Nieuport IVG avec un aménagement particulier, pilote et passager étant assis dos à dos.
La maquette:
Ce modèle s'inscrit dans la série des avions NIEUPORT dont j'ai décidé d'en réaliser des maquettes dans la période qui va du début des productions de cet avionneur avec le NIEUPORT II jusqu'à la fin de la première guerre mondiale.
Elle fait donc suite (dans le désordre) au NIEUPORT X et de sa version TRIPLAN. Suivront prochainement le NIEUPORT II et le NIEUPORT IIG qui s'intercale entre le NIEUPORT X et le NIEUPORT IVG présenté ici.
Une maquette de ce modèle au 1/33 (que j'ai assemblée et présentée sur ce blog) nous est proposée par l'éditeur WAK. J'en avais repris la décoration sous photoshop pour la représenter aux couleurs francaises avec une dérive tricolore. Pour cette maquette au 1/66, je l'ai laissée vierge de tout marquage, comme le représente la majorité des photos traitant du sujet.
Quelques explications:
Le NIEUPORT IV (comme les NIEUPORT II et NIEUPORT IIG) présentaient un train d'atterrissage un peu particulier en ce sens que l'avion reposait au sol sur ses deux roues et sur la pointe arrière du patin central. En aucun cas l'arrière du fuselage n'était en contact avec le sol.
Pour etre certain que la maquette adopte cette position, j'ai cru nécessaire de lester, le fuselage à l'aplomb de ce train. Un bout de plomb de pêche a été retaillé à cet effet.
Je me suis aussi essayé à reproduire le haubanage. Pour ce, j'ai utilisé, des épingles d'entomologiste de 25/100 et.....des poils de balayette de même diamètre! Nous reviendrons sur ce point particulier.
Questionnement et interrogations:
J'ai conservé le principe d'une tige rigide glissée dans les ailes en guise de longeron. Ici, j'ai employé du tube alu de 2mm (question de poids vu le diamètre et la longueur). L'aile est mise en forme, à la main, autour de ce longeron.
Et pour aller plus loin:
Les roues sont à rayons visibles. L'ame centrale des roues est imprimée sur du film transparent pour rétro projecteur. Des rondelles, mises en forme, sont appliquées de chaque coté pour simuler les pneus.
Comme j'ai décidé de le munir de son haubanage et de ses cables de commandes, j'ai donc équipé les gouvernes de leurs guignols. Ceux ci sont directement imprimés sur du papier de teinte alu que l'on trouve dans les rayons des magasins de loisirs créatifs. Pas bien gros à découper et à coller. Loupe, pincette et produits" anti-bloblotte" indispensables.
Tous les collages sont réalisées à la colle cyano liquide avec une brève pulvérisation d'accélérateur pour assurer le collage.
La gouverne de profondeur est positionnée vers le bas (ce qui était sa position naturelle lorsque l'avion était au sol).
La commande du gauchissement est plus originale. Des cables menant naissance aux bords de fuite des ailes sont fixée à une palette située sus l'avion. l'inclinaison de cette palette commandée par le" manche à balai", tire sur les cables déformant le bord de fuite et modifie ainsi le profil de l'aile qui devient plus ou moins porteur, permettant ainsi à l'avion de virer.Au repos il y avait absence de vrillage. Logique.
Seul point noir: si, si, il y en a un! Huit haubans viennent se rejoindre au sommet de la cabane. Difficile à faire tenir toutes ses extrémités sur le sommet de la cabane sans apport d'un peu de colle à chaque mise en place de hauban. Bilan: une surépaisseur à cet endroit, qu'il faudra limiter au maximum. J'y réfléchis pour les prochains modèles.
Le montage en images:
quelques photos prisent lors du montage. Il m'est difficile de mener de front montage et prises de photos .Il faudra bien vous contenter de ce qui suit.
Mise en forme du fuselage Siège pilote et ses ceintures
Mise en place du plomb avant fermeture Ensemble moteur/hélice
Vue de dessus. Difficile à obtenir un regroupement des haubans réaliste au sommet de la cabane.
Moteur détaillé, roues à rayon, un train original....tout est en place pour le plaisir des yeux.
Téléchargement des 3 planches (format A4, en PDF, 2 Mo environ pour chaque planche.)
ou sur le site de Pierre http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm
pierreg.free.fr/carton/
Bons vols .