maquettes en papier d'avions français
Ma préférence va aux avions français aux couleurs françaises. Malgré cela, il m'arrive d'acheter des modèles "coup de coeur" et le Piper Cub en est un.
Pour tout vous dire, c'est sur cet appareil que j'ai effectué mon premier vol en solo, il y a de cela quelques années, (beaucoup trop), sur le terrain mythique de St Cyr l'Ecole. Souvenir, souvenir....
Je ne reviendrai pas sur mes premières impressions concernant cette maquette, je les ai exprimées dans la rubrique consacrée à l'analyse des planches qui me passent entre les mains.
Par contre, je vais vous indiquer l'ordre adopté pour monter cette maquette, vous signaler les points du montage qui ont présenté des difficultés, et comment je les ai solutionnées ou contournées.
Nous commencerons par le moteur et l'hélice. Assembler un flat four change des traditionnels rotatifs que je monte habituellement. Les fûts de cylindres sont à rouler sur une cap de 8/10.Le papier se roule bien sur la cap est il est inutile de procéder à un délaminage de ce dernier.
Monter un flat four...une première pour moi.
Par contre pour les habillages des caches culbuteurs, la longueur de la bande de pourtour a été calculée un peu juste. un délaminage permettra de qagner les quelques dixièmes manquants. Je pense que le dessin des caches a été fait sans tenir compte de l'épaisseur du papier. Bref, rien de bien compliqué. juste un peu de patience.
Pas de difficulté non plus pour le montage de l'hélice. Une tige de 10/10 (carbone tiré de ma "boite à rabiots" en lieu et place de la cap traditionnelle) vient donner aux pales la rigidité voulue. Le carbone étant plus facile à travailler que la cap, j'en poncé en biseau les extrémités pour la dissimuler au mieux dans les pales.
Passons maintenant au fuselage, puisque j'ai fait le choix du vitrage transparent optionnel. Ce choix n'est pas sans conséquences car il impose d'en réaliser l'équipement, bien fourni et bien visible dans la cas présent. Autre raison de ce choix: le fait que le collage des parties vitrées m'a toujours posé problème. Excellente occasion de s'y confronter.
Ne boudons donc pas notre plaisir et réalisons sièges, commandes diverses, boitiers en sur épaisseur....
Attention à la cohérence des positions des commandes avec celle des gouvernes choisies.
Vous noterez que j'ai disposé les commandes autrement que "tout au centre". Restera à positionner les gouvernes dans des positions cohérentes.
Petit détail: j'ai épaissi à la colle blanche les boules de la commande des gaz qui ont reçu, après séchage, une touche d 'acrylique jaune. Cela ne se remarque pas beaucoup, mais fait partie des menus plaisirs qui ne prennent que peu de temps à ètre réalisés....
Parlons des vitrages. Cela fera l'objet d'un article particulier dans la rubrique "tours de mains". Je n'ai pas trouvé encore la solution idéale. La pose de vitrage reste une opération délicate qui demande du soin (beaucoup). Je préconise l'utilisation de rhodoid le plus fin possible et des collages à l'araldite lente. Tout est dans la quantité de colle à déposer. Elle doit ètre infime. Inutile de procéder à un" tartinage" général sinon soyez certains que cela va "baver". Quelques "points" de colle aux endroits stratégiques ( périphérie puis milieu des montants, angles....) suffisent. Pour éviter tout collage intempestif avec le plan de travail j'interpose un bout de papier sulfurisé utilisé en cuisine, et je met sous presse. Attention, l'opération la plus délicate consiste à éviter tout glissement du rhodoid par rapport au support qui le reçoit. Sinon, traces garanties, difficiles à enlever, surtout une fois la colle sèche.
Les ailes.
A priori une solution un peu "lourde" mais au combien efficace. Vrillage impossible.....
...et un résultat garanti!
Le principe d'un structure (nervures et longerons) que l'on habille est une excellente idée. Cette structure est collée sur un support plat à l'intrados. L'extrados est lui aussi recouvert d'une pièce similaire ce qui donne une excellente rigidité à l'ensemble (pas de risque de vrillage). La pose du revètement sur une telle structure est d'une facilité déconcertante et la géométrie de l'aile reste parfaite. Je vais adopter ce principe dans la conception de mes futurs modèles.
De mème le revètement des ailerons se pose autour d'un caisson, ce qui leur garanti aucun vrillage (si le caisson est géométriquement bien réalisé bien sûr.
Revenons au fuselage.
greffe du nez mise sur chantier
Après fermeture du fuselage et mise en place du nez, j'ai opté pour positionner fuselage et ailes sur un "bâti" réalisé en carton rigide, avec quelques supports et équerres pour caler l'ensemble correctement et faciliter la pose des vitrages restants. A noter que les cadrans du tableau de bord on reçu une goutte de CRYSTAL CLEAR pour leur donner un peu de transparence. On peut aussi utiliser une goutte de colle blanche qui fera tout aussi bien l'affaire.
Les renforts tubulaires dans l'habitacle sont réalisés en tige "EVERGREEN" peinte de la couleur appropriée. La peinture adhère mieux que sur de la cap qu'il faut au préalable apprêter. Comme ils n'ont aucune fonction de renfort structurelle, cela suffira.
La mise en place des vitrages restants a demandé un certain temps, ne serais ce que par le temps nécessaire au séchage de l' araldite. Il faut procéder sans précipitation. Il y a toujours quelque chose d'autre à faire en parallèle.
Petite astuce: je procède aux collages le soir avant d'aller m'octroyer un repos bien mérité,comme cela tout est sec au réveil, et une nouvelle journée peut commencer!
Les vitrages enfin posés.
Tant que nous y sommes mettons en place l'empennage arrière ce qui ne pose pas de difficultés particulières, la notice illustrée étant suffisamment claire à ce sujet. Et puis terminons, tant que nous y sommes, mettons en place la roulette de queue. Penser à coller les gouvernes en harmonie avec la position des manches et des palonniers.
La mise en place des ailerons ne pose, là non plus, pas de difficulté. Veuillez seulement à leur donner une position cohérente avec les manches, si vous n'avez pas opté pour une position "au neutre".
Noter les durites d'huile pour les freins La roulette de que et ses ressorts de rappel
Passons maintenant à un morceau de choix: le train d'atterrissage. Les pneus sont tournés à mon habitude sur une mini perceuse. J'ai représenté aussi les ressorts de rappel de la roulette de queue. Un peu gros comme diamètre le fil de cuivre mais je n'avais pas plus fin à torsader, sous la main.
Reste plus qu'à mettre en place le moteur et rajouter tout les petits détails qui ajoutent au charme de cette maquette (antennes diverses, jauge à essence, cables de commande etc).
Je réalise maintenant que les sièges ne sont pas équipés de harnais. Curieux. Oubli du concepteur? De toutes les manières c'est trop tard pour en rajouter.
Bilan final:
Une maquette au top. Même des échantillons de papier aux couleurs de l'avion sont fournis des fois qu'il soit nécessaire de refaire une pièce.
Comme l'on peut s'en douter, son montage demande une certaine expérience, et un minimum de temps. Mais quel plaisir.
J'insisterai sur la finesse du rhodoid, indispensable si l'on veut réussir les vitrages. Le mien, quoique fin, ne l'était pas assez, si bien que j'ai eu du mal à mettre en forme le pare brise (par exemple).
Un regret quand même: que nous soit pas aussi proposé la version civile dans sa belle livrée jaune.