maquettes en papier d'avions français
Cet article fait suite à la notice de montage du capot et du plastron accessible ICI
Partie 3: élément central de l'aile supérieure et cabane
Pour coller au plus près à la réalité, l'aile supérieure est constituée de deux demi-ailes qui venant se brocher sur un élément central, lui même relié au fuselage par des mâtereaux (la cabane).
Il aurait été plus simple de réaliser l'aile supérieure d'un seul tenant, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, selon l'expression consacrée.
Voyons cela en détail.
La cabane qui supporte l'aile supérieure est l'élément clé dans la construction de notre modèle. Non du fait que son élément central contienne en réalité le réservoir de carburant, mais par ce qu'elle servira de référence pour la mise en place des ailes, puis de tout l'ensemble mats et haubans.
Outre la flèche prononcée que présente la voilure, les ailes sont dotées de dièdres différents (2°30 pour l'aile supérieure, et 3°30 pour l'aile inférieure), et je ne parle pas de leurs incidences, elles aussi différentes. Donc, la réalisation de cet élément est à soigner tout particulièrement.
Comme on peut le voir sur les photos ci-dessous, le volume du réservoir étant plus important que le volume défini par les nervures d'extrémités. Un entoilage englobe structure et réservoir et profile l'ensemble. On ne peut plus simple.... dans la réalité.
Pour la maquette nous le réaliserons en trois parties: le noyau central (21) et des carénages (21a et b) qui viendront habiller extrados et l'intrados.
Vue d'ensemble du plan central.
Noter les accessoires que nous nous efforcerons de reproduire: rétroviseur et poignées de part et d'autre de celui-ci au bord de fuite, jauge à l'intrados et bouchon de remplissage et évent du réservoir à l'extrados, tous ces éléments étant bien visibles sur les photos ci-dessus. A noter la tuyauterie d'alimentation du moteur qui court le long du mat avant gauche de la cabane avant de pénétrer dans le fuselage.
La réalisation de la partie centrale de l'aile est intéressante à plus d'un titre, sa réalisation faisant appel à peu près à tous les gestes ou astuces à maitriser ou à connaitre quand on se lance dans le montage d'une maquette en papier.
On commence par assembler la structure. Le choix du carton de renfort est important (pas du chewing gum....). Ici du 1mm. Tous les assemblages se font à la colle à bois (dite colle blanche). Les poignées sont en fil de cuivre de 5/10 (récup bobinages moteurs électriques), plus facile à façonner que de la corde à piano. Entre les deux poignées prendra place ultérieurement le rétroviseur. Les broches qui serviront au raccordement des deux demi ailes supérieures sur cette partie centrale sont en cap de 10/10. Remarquez que les champs des pièces sont mis en couleur avant collage (au choix: crayon aquacolor, feutre, acrylique.....) pour éviter d'éventuelles zones où la couleur du carton apparaitrait. A noter aussi que les pièces qui le demandent sont pré galbées avant collage.
En ce qui concerne le carénage supérieur, le collage se fait bord à bord après mise en forme. Je l'ai agrémenté du bouchon de remplissage du réservoir. A coté prendra place, ultérieurement, la mise à l'ait libre du réservoir figurée par un bout de cap de 3/10.
On pourra faire appel à un petit bâti provisoire en carton qui permettra de positionner et immobiliser les mâtereaux dans leur position exacte, un montage "en l'air" de la cabane étant quelque peu aléatoire. Celui sur les photos est un exemple "lourd". On peut faire plus simple en utilisant un gabarit dont le dessin figure sur la notice de la maquette. Question de dextérité. Les mâtereaux affectent, par paire, une forme de "U", pris en sandwich entre deux épaisseurs de carton. Bien entendu, si vous faites appel à un bâti, celui-ci sera détruit à la fin, libérant ainsi une structure bien rigide et parfaitement indéformable.
Les mâtereaux sont habillés, puis le réservoir vient s'enficher à leurs extrémités. On réalisera le croisillonage latéral gauche.
Noter que l'on peu attendre, pour la pose du réservoir, d'avoir déterminé la longueur exact de l'habillage des mats et des haubans (compas à pointe sèche pour déterminer les longueurs exactes) en le remplaçant provisoirement par une platine en carton où seront percés les quatre trous d'encrage. Cela évite d'endommager le réservoir lors des manipulations.
Une fois en possession des haubans à leur juste longueur, le réservoir est enfiché et collé aux extrémités des mâtereaux après l'avoir immobilisé longitudinalement par une petite cale à son bord de fuite (raison pour laquelle je n'ai pas encore posé le rétroviseur). Le haubanage est collé à la cyano aux extrémités des mâts. Le plus délicat est de veiller à conserver une géométrie parfaite de l'ensemble tout au long de son assemblage. Le moindre décalage angulaire compromettra la bonne mise en croix de l'ensemble.
Avant de poser le croisillonage coté gauche j'ai mis en place le filtre à carburant et le tube d'alimentation qui descend le long du mâtereau avant. Je l'ai réalisé en fil à gants "Fil au chinois" que j'ai teinté en jaune. Initialement j'avais prévu de le réaliser en fil de cuivre plus réaliste quoiqu'un peu plus délicat à mettre en forme, mais la tenue de la peinture sur un fil métallique relativement long est très aléatoire malgré dégraissage et couche d’apprêt. Celle ci à tendance à s'écailler et toute retouche est du plus mauvais effet. Mais vous avez sans doute une astuce....Les brides sont des bandelettes de papier, et le tube du filtre, un bout de tige métallique que les "jusqu'au boutistes" du tout papier ne manqueront pas de réaliser en papier roulé. Si, si, c'est possible, mais j'ai des gros doigts..... Ci joint une photo du dit filtre et le cheminement du tube le long du mât avant gauche. A noter que le tube pénètre dans le fuselage au pied du mat pas toujours de façon aussi "voyante" que sur la photo.
On pourra maintenant poser le croisillonage entre les mâtereaux, et détruire le bâti arrivé en fin de mission.
On réalise la partie avant du fuselage sur laquelle viendra se positionner notre cabane.
Le tableau de bord: j'ai repris celui proposé par Réginald Jouhaud dans son ouvrage "Stampe Legende Vivante". Il est vrai que ceux équipant la patrouille Rothmans devaient etre sensiblement différent (instruments en mesure anglaise, présence d'une radio). Mais faute de photos....Ca conception est on ne peut plus classique avec une feuille de rhodoïd fin intercalée entre le fond sur lequel sont représentés les cadrans (certains ont été repris en photoréalisme) et la face avant évidée à leurs emplacements. Le bandeau inférieur se positionne sur la partie incurvée située au même niveau sur le fuselage.
Avant de réunir la cabane et la partie supérieure du fuselage et avant que tout accès ne devienne compliqué, on mettra en place la tôle masquant le poste avant (en sur épaisseur sur la maquette comme dans la réalité. A noter que la fixation du pare brise avant est conservée, ce dernier étant retiré car inutile, son maintien représentant, aérodynamiquement parlant, un élément perturbateur.
Le pare brise du poste arrière est réalisé dans une feuille de rhodoïd fin, d'après les plans d'usine, de même que les supports!
Enfin les instruments (température et pression d'huile) au carénages bien profilés, seront positionnés à leurs emplacements respectifs.
La partie supérieure du fuselage est glissé dans la cabane et le bas du "U" des mâtereaux trouve naturellement sa place dans les rainures qui leur sont destinées où une goutte de cyano les immobilisera. On posera les haubans entre les deux mâts avant et ceux en diagonales entre les mâts avant et arrière. Ne sachant trop comment les positionner au niveau de l'arrondi supérieur du fuselage, Réginald Jouhaud m'a crobardé vite fait de quoi répondre à mon questionnement.Tout est devenu immédiatement plus clair.
On n'oubliera pas le rétroviseur entre les les deux poignées à l'arrière du réservoir!
Pour éliminer le stress accumulé durant ce montage, une anecdote::
Pour le plan supérieur il y a normalement un karman de raccord entre les ailes et le réservoir, mais comme son montage n’est pas obligatoire il est souvent omis, ce qui permet une surveillance des points d’attache. Il parait qu’en voltige ça fait une différence!
Pour les Rothmans on a du photos du même appareil « avec » et sans ». A vue de nez, l’écart fait autour de 4 ou 5cm, juste de quoi serrer les écrous d’attache.
Les Ailes (partie 4)
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