maquettes en papier d'avions français
Comme le Wibault 283T F-ANBL, le F-AMYF vola sous les couleurs d'Air France
Un peu d'histoire
Ce jour là, parmi les appareils disponibles pour effectuer un vol postal Paris-Rio de Janeiro, Gaston Genin porte son choix sur le WIBAULT 283 F-ANBL. Bien qu'il ne soit pas équipé d'une gonio de bord facilitant la navigation, il dispose d'un plus long rayon d'action que les autres appareils de la flotte.
Son équipage est composé de Savary comme second pilote et Aubert comme radio. L'avion quitte le Bourget le Dimanche 2 aout 1936 à 2h45 du matin. Des escales sont prévues à Toulouse, Dakar et Natal.
Plutôt que d'affronter un banc de mauvais temps entre Brive et Toulouse, Genin préfère atteindre Toulouse par l'ouest en suivant une route passant du coté de Bordeaux. De plus, il se méfie du service gonio de Toulouse...Vers 5h45 l'équipage informe le sol qu'il vole entre Toulouse et Perpignan. La brume est épaisse. Peu après, l'avion se fracasse dans la Montagne Noire, aux abords du Roc de Peyremaux, après avoir, semble t'il, percuté la cime des arbres avec une aile, lors d'une manœuvre d'évitement. Dans l'après midi, vers 14h30, un appareil militaire venu de Francazal, localise les débris près du village d'Albine à 1000m d'altitude.
Dans ce drame, comme le pense Mermoz qui a mené l'analyse de cet accident, aucune faute n'est à attribuer à l'équipage mais plutôt à une insuffisance de l'organisation des postes à terre qui n'ont pas permis un suivi sain et constant de l'appareil.
Le WIBAULT 283T12
le Wibault 280T fit son premier vol en novembre 1930.
Conçu pour emporter 10 passagers et 3 membres d'équipage, il est de construction entièrement métallique. Il est motorisé par 3 Hispano Suiza 9QA de 300ch.
En 1931, Wibault s'associe avec les "Chantiers Aéronautiques Wibault-Penhoet" de Saint Nazaire. Sont produits le Wibault 281T (remotorisé par 3 Gnôme Rhône 7Kb de 300ch), puis le Wibault 282T avec des moteurs Gnôme Rhône 7Kd de 350ch. Six exemplaires de cette dernière version furent construits et les exemplaires uniques 280T et 281T reconfigurés.
L'ultime version fut le Wibault 283T apparue en 1934 à la reprise de Wibault par Breguet. L'autonomie est améliorée par des réservoirs de plus grande capacité. Les trains sont carénés et l'empennage est modifié: la dérive est agrandie et le plan fixe horizontal est doté de deux petites dérives auxiliaires. Les moteurs reçoivent de nouveaux capots type NACA et des hélices métalliques Ratier plus efficaces.
Dix exemplaires furent ainsi construits pour le compte d'Air France. Il fut l'appareil le plus employé par cette compagnie en 1935 et 1936.
Portant le n° de série 15 et baptisé" l'Aventureux", le Wibault 283T12 F-ANBL fut affecté à Air France le 13 aout 1934.
Documentation
Les Fana de l'Aviation n°187, 188 et 189. Incontournables.
Des sites internets comme http://jnpassieux.fr et https://www.passionair1940.fr
Conception du modèle
Les adeptes du 1:100 ont leurs propres techniques d'assemblage. Les renforts proposés et leur localisation sont donc indicatifs et correspondent à ma façon de traiter un modèle à cette échelle. Je limite ces renforts à ceux que je pense indispensables pour que la maquette demeure manipulable bien qu'elle soit, avant tout, destinée à être exposée.
Montage
Au 1:100, le Wibault 283 présente un encombrement non négligeable avec une envergure de 22.6cm et une longueur de 17cm (hauteur de 3.5cm). La conception reprend quelques principes réservés à des maquettes aux échelles plus importantes, en particulier une structure plus élaborée.
L'aile
Le respect du profil est important, les nacelles moteur venant s'y encastrer. De même les carénages du train principal épousent la forme de son intrados. Un minimum de structure est indispensable. Le fait que le profil soit très épais facilite la réalisation de nervures et du longeron qui les reçoit. Après avoir été préformé, le revêtement viendra coiffer les extrémités de l'aile.
Fuselage
De la qualité de réalisation de l'élément central dépendra tout le reste de l'assemblage. Il constitue une sorte de boite renforcée en carton de 5/10mm, sur laquelle viendront se "greffer" tous les autres éléments, à commencer par l'aile.
Même principe de réalisation pour la partie arrière du fuselage qui recevra l'empennage. Dérive et plan horizontal sont dotés d'un longeron en carton 5/10mm. Sur une maquette de cette taille (même au 1:100), difficile de s'en passer. De plus, la "mise en croix" du modèle s'en trouve facilitée.
Le nez est lui aussi réalisé de façon indépendante avant de rejoindre le tronçon central.
On notera la fermeture " bord à bord" du nez du fuselage avec son renfort en papier fin.
Une fois la fuselage doté de son nez et de sa partie arrière, on pourra alors procéder à la pose du revêtement inférieur.
Nacelles moteurs
La difficulté (relative) tient au fait que j'ai voulu restituer aux mieux la forme particulière des capotages annulaires (type NACA) des moteurs latéraux en particulier. Les collages des différents anneaux se fait bord à bord ce qui requiert un peu de patience!
A noter que les carénages annulaires et les rondelles figurant le moteur forment des sous ensembles autonomes. Ils se raccordent au nez du fuselage et aux nacelles moteur par l'intermédiaire d'une petite entretoise (ici papier roulé, voir flèche rouge ci-contre à droite) à ajuster en longueur.
Les hélices
Les pales des hélices métalliques ont une implantation plus fine que des pales bois sur le moyeu. De plus, à diamètre identique, elles sont plus fines. Pour leur assurer une certaine rigidité, je les ai dotées d'une âme en fil d'acier de 3/10mm. L'hélice étant bipale, les pales sont positionnées sur une même tige, ce qui permet leur orientation correct en fonction du sens de rotation de l'hélice. Leur fixation au moteur se fera par une goutte de colle cyano qui recevra une touche de couleur alu et simulera ainsi le moyeu.
Le train d'atterrissage
La réalisation des carénages du train avant n'appelle pas de remarque particulière. A noter que les deux roues sont tirées d'une même rondelle, et collées sous les carénages après ajustement.
Sur la photo ci-contre, on notera la présence des tubulures d'échappement (fil de cuivre) et de l'antenne pitot au bord d'attaque de l'aile!
Téléchargement de la maquette
Les planches sont au format A4 en pdf. Elles sont téléchargeables ICI
Jusqu'où ne pas aller trop loin
Comme visible sur les photos, j'ai doté les moteurs de leurs échappements en fil de cuivre de 8/10mm (récupération bobinages moteurs électriques). Ceux ci sont particulièrement bien visibles sur le moteur central.
De même, j'ai fait figurer une antenne qui relie le mat sur le dessus du fuselage à la dérive (fil acier 3/10mm). Malgré un diamètre trop important pour l'échelle, cela ne choque pas trop vu la taille imposante du modèle.
Il est tout à fait possible de représenter les cylindres des moteurs en relief en papier roulés. Comme pour les vitrages transparents, je me fixe des limites au niveau des détails en me limitant à un niveau que je juge compatible avec l'échelle, mais rien n’empêche d'aller plus loin.
A noter la présence des mâtereaux obliques qui relient l'intrados du plan fixe horizontal à la partie basse du fuselage (figurent sur la planche 2).
Photoscope