• AEROGYRE de Chappedelaine

     

    AEROGYRE de CHAPPEDELAINE

    Un peu d'histoire:

    Etudié dans les années 30/34 par M. Chappelaine avec la collaboration de M. Desgrandschamps, l'Aerogyre devait résoudre le problème de l'atterrissage à très faible vitesse.

    Le principe:

    "Une surface allongée placée dans un courant d'air et mobile autour de son grand axe de symétrie, tourne indéfiniment autour de cet axe et engendre une portance beaucoup plus élevée que celle obtenue avec la même surface fixée cependant sous l'angle le plus favorable".

    Dans le cas qui nous concerne, il est fait appel à l'effet de rotor produit par une aile que l'on laisse tourner librement autour de son axe longitudinal. Des disques, aux extrémités des ailes, limitent les pertes marginales, et, de ce fait, accroissent le rendement.

    Si la vitesse de rotation est mécaniquement accélérée, on constate une notable amélioration des performances.

    Ainsi le vol normal pouvait etre effectué avec le rotor fixe, travaillant comme une aile ordinaire,  en ne le débrayer que pour revenir au sol (vitesse de rotation de 3 tours - seconde).

    Performances escomptées:

    Alors qu'un avion de caractéristiques similaires (100cv pour 700kgs), en proposant une vitesse de croisière identique de 140km/h environ, l'Aérogyre, en configuration "auto rotation," pourrait se poser en 45m à 35km/h, alors que l'avion nécessiterait une distance de 150m à 65km/h. Dans le cas ou la rotation des ailes serait mécaniquement amplifiée, la vitesse d'atterrissage pourrait etre réduite à 35km/h et la longueur de roulement ramenée à 36m (avec usage des freins dans tous les cas de figure).

    Descriptif:

    L'Aérogyre se compose d'une aile tournante de 12m² surmonté d'une petite aile fixe de 6m² pour disposer d'un système de gauchissement.

    Toutefois, l'Aérogyre définitif ne comporterait que des ailes rotatives susceptibles d'ètre immobilisées. Un mécanisme à différentiel permettra au pilote de faire varier la vitesse d'auto-rotation de chacune des ailes lorsqu'elles tourneront, ou de faire varier leur incidence dans le cas  de vol en ailes fixes.

    De plus, par l'intermédiaire d'une transmission et d'un embrayage, il serait possible d'activer, grâce au moteur,la rotation des ailes de façon à renforcer, à volonté, l'hyper sustentation de la voilure.

    Cette disposition de voilure a été montée sur un fuselage de Caudron Luciole dont certains éléments ont été renforcés, et la dérive notablement agrandie. Comme l'Aérogyre doit revenir au sol sous une pente très raide, de 30 à 35° sur l'horizontale, avec une vitesse verticale de de 4 à 5 mètre à la seconde, la firme Messier a construit, pour cet appareil, des jambes élastiques à grande course.

    Epilogue:

    Lors d'essais de mise au point menés près de Chevreuse, une pièce s'étant rompue, l'Aérogyre s'abattit dans un jardin de la commune de Magny les Hameaux et fut complètement détruit. Le pilote, Roger Rigaud, a été tué sur le coup.

    L'Humanité du 11 octobre 1934 VOIR

    L'Intransigeant du 3 décembre 1936 VOIR

    A ma connaissance, l'exploration de la formule en resta là.

    Les sources:

    Les Ailes de juin 1932 VOIR

    L'Aerophile de juillet 1932 VOIR

    L'Aeronautique de septembre 1932 VOIR

     La maquette:

    AEROGYRE CHAPPEDELAINE                                                                                                                                            (Source gallica.bnf.fr / BnF)

    Je suis parti du plan 3 vues paru dans l'Aéronautique de décembre 1934 (ci-dessus) qui est le plus "soigné" de ceux que j'ai pu trouver. Les Ailes n°671 nous donne les dimensions clés de cet appareil. Comme le fuselage est issu de celui du Caudron - Luciole, trouver un plan de ce dernier est chose relativement aisé.

    Les ingrédients, quoique limités, étant suffisants, rien ne s'opposait à la réalisation d'une maquette de cet appareil pour le moins original.

    Je ne vais pas vous décrire le montage pas à pas de cette maquette sachant que je me suis déjà livré plusieurs fois à ce genre d'exercice. La présentation des planches et le mode opératoire sont les mêmes pour toutes mes créations au 1/66. J'ai élaboré un standard qui me convient, et je m'y tiens.

    Je vous propose donc, ci-dessous, une série de photos qui devrait permettre, à ceux qui désireraient tenter l'aventure, de s'y retrouver sans peine.

    Téléchargement des 2 planches (format A4, en PDF, 2 Mo environ pour chaque planche.)

     PLANCHE 1  

      PLANCHE 2

     ou sur le site de mon ami Pierre   http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm

    Deux vues pour vous aider (au cas où).

    AEROGYRE de ChappedelaineAEROGYRE de CHAPPEDELAINE

    Et quelques photos de cet appareil à la formule pour le moins originale.

    (cliquer sur les photos pour les agrandir).

     AEROGYRE de ChappedelaineAEROGYRE de Chappedelaine

    AEROGYRE de ChappedelaineAEROGYRE de Chappedelaine

    Bons vols.


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